Chronique d'une interpellation annoncée pour détournements des fonds publics a l'ambassade du Cameroun en Egypte.
La Mission diplomatique du Cameroun au Caire (à la tête de laquelle trône Mr Mohamadou Labarang depuis une décennie) ne cesse de défrayer la chronique depuis de nombreuses années. Au fils du temps, la gestion cette Mission diplomatique, par des pratiques que Mohamadou Labarang y a instaurées, est devenue une véritable curiosité au regard des usages diplomatiques en vigueur.
Parmi ces curiosités on peut citer entre autres : la transformation de l'Ambassade en mosquée,l'imposition du travail de dimanche aux Chrétiens travaillant à la Mission ; obligation faites aux Agents de prêter serment sur leCoran ; distribution des Versets du Coran au personnel même non musulman de l'Ambassade ; en un mot l'imposition de la Sharia à l'Ambassade.Tout comme l'octroi des visas à despersonnes suspectes originaires des Etats du Golfe.
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Sans oublier la circulation de faux documents signés par l'Ambassadeur en personne à destination des Autorités égyptiennes et camerounaises.Selon nos investigations et d'autres informations récemment recoupées auprès des personnels de l'Ambassade,c'est à la suite de la détérioration de cette situation ainsi qu'aux de nombreuses plaintes formulées par des diplomates en poste et assimilés, que la Présidence de la République y a dépêché en mars 2016, une mission conjointe MINREX/DGRE.(cf. pièce jointe).
Il faut rappeler que la plupart de ces dérives ont été portées à la connaissance de la Très Haute Hiérarchie par Mr MFOUAPON ALASSA : un Agent ayant travaillé pendant plus de 18 années à la Mission et qui a été licencié en septembre2012 pour avoir dénoncé ouvertement « une islamisation à outrance de la gestion de l'Ambassade ».Bien qu'il soit lui-même musulman. Cet Agent avait par ailleurs alerté les Autorités de Yaoundé du fait que Mr MOHAMADOU LABARANG L'AVAIT CONTRAINT DANS SON BUREAU A PRÊTER SERMENT SUR LE CORAN.
Une autre insolite que nous avons apprise est qu'en ce jour, une affaire est pendante (contentieux administratif) depuis un an et demi près d'un tribunal administratif de Yaoundé portée par Mr Bell Bell II : Ministre Plénipotentiaire et Deuxième Conseiller et plus proche Collaborateur de l'époque contre l'Ambassadeur MOHAMADOU LABARANG pour abus d'autorité suite à l'imposition du travail de Dimanche à l'Ambassade et atteinte à la Liberté religieuse. Dimanche étant, selon la loi camerounaise, une journée férié echômée Tous « ces événements » montrent à suffisance, la manière dont est gérée l'Ambassade du Cameroun au Caire et ce, depuis près de dix ans.
La présente enquête que nous avons pu mener au Caire et à Yaoundé ; ainsi qu'auprès de l' Institution de l'ONU chargée du rapatriement des Migrants, dénommée l'Organisation des Migrations Internationales(OIM) et des personnes impliquées, concerne :
Le détournement par l'ambassadeur Mouhamadou Labarang des fonds publics alloués par le président de la république, Paul Biya, pour le rapatriement des camerounais fuyants les bombardements de la Libye et l’assassinat du président Kadhafi par les pays de l’OTAN. C’était en mars 2011.
Cette enquête fait suite à la décision prise au plus haut niveau par des Autorités de l'Etat de dépêcher dans les prochaines semaines au Caire, une mission conjointe « Contrôle Supérieur de l'Etat(CONSUPE) et la Chambre des Comptes sous la supervision de la Présidence de la République afin de faire la lumière sur la manière dont les dizaines de millions de FCFA débloqués pour secourir des Camerounais en détresse ont été gérées.
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RAPPEL DES FAITS :
Nous sommes en mars 2011 ; quand les Occidentaux, instrumentalisant l'ONU, à travers la résolution 1973 adoptée au Conseil de Sécurité, décident de détruire la JAMARYA LIBYENNE. Le 31 mars 2011, sous la conduite de l'OTAN, ils déclenchent l'Opération « Unified Protector » et déversent des milliers de tonnes de bombes sur cet Etat.Des centaines de milliers d'Etrangers notamment des Négro-africains originaires de l'Afrique-subsaharienne donc de nombreux Camerounais, tentent de s'enfuir par les frontières Libye/Algérie ; Libye/Tunisie et Libye/Egypte.
Devant l'urgence et la gravité de la situation, le Président de la République Paul Biya, à l'instar de ses homologues africains, décident de faire évacuer de la Libye, ses compatriotes en détresse. Aussi ordonne-t-il le déblocage et le transfert des fonds aux trois Ambassades camerounaises limitrophes de la Libye ; à savoir l'Algérie, de la Tunisie et de l'Egypte. Il s'agit de plusieurs dizaines de millions de FCFA à chacune d'elle. Entre temps l'ORGANISATION INTERNATIONALE DES MIGRATIONS(OIM) : une Agence spécialisée des NATIONS UNIES, mobilise sa logistique et ses moyens et fait évacuer les Camerounais fuyant la Libye sur Douala par la Compagnie Kenya Airways. Pendant ce temps les fonds sont transférés sur le compte de l'Ambassade du Cameroun au Caire.
Au même moment, l'Ambassadeur Mohamadou Labarang, par note de service dont copie ci-jointe crée une « CELLULE DE SUIVI CHARGEE DES OPERATIONS DE RAPATRIEMENT DES CAMEROUNAIS EVACUES DE LIBYE ». Sous sa propre supervision. Ladite Cellule fictive dans les faits, est dirigée, par Mr Ndoungou François Xavier : Ministre Plénipotentiaire ; Premier Secrétaire chargé des Affaires consulaires ; qui selon cette note de service doit établir « un Rapport circonstancié à l'intention des Autorités Centrales, accompagné du compte d'emploi des fonds mis à disposition, appuyé de toutes pièces justificatives. Ce compte est établi à la diligence du Percepteur ».Le Percepteur de l'Ambassade du Cameroun au Caire c'est Mr ABDU BELLO MOHAMADU.
Notre enquêteur a pu rencontrer au Caire le Chef de la Cellule de Suivi du Rapatriement des Camerounais : Mr Ndoungou François- Xavier. Il nous a révélé que c'est lui qui a effectivement dirigé la délégation de l'Ambassade du Cameroun à la frontière Egypte/Libye pendant toutes les opérations.
Il nous a également confirmé que c'est l'OIM qui a pris en charge la totalité des frais et des coûts liés au Rapatriement des Camerounais sur Douala ; et que « LA CELLULE DE SUIVI » crée par l'Ambassadeur Mohamadou Labarang est fictive ; puis qu'elle n'a jamais fonctionné et aucun rapport ni un compte d'emploi des fonds mis à disposition à sa connaissance n'a jamais été établi.Bref que « LA CELLULE DE SUIVI » fut un simple habillage un maquillage en cas d'un éventuel contrôle.
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Notre enquêteur a essayé de joindre sans suite, le Percepteur Mr ABDU BELLO MOHAMADU, quiétait censé établir un compte d'emploi des fonds. Par contre nous avons pu recueillir des informations fort édifiantes auprès d'une troisième personne un Agent qui était également à la frontière Egypte/Libye, qui a travaillé pendant 18 années à l'Ambassade et qui était même le point focal de l'Ambassade auprès de l'OIM. Il nous a fait connaître qu'il a été en tant que point focal de l'Ambassade, au cœur de toutes les opérations liées au Rapatriement des Camerounais en liaisons étroites avec l'OIM.
Il nous a précisé que son licenciement arbitraire, après 18 années de travail a un lien direct avec cette affaire de détournements alloués au rapatriement Camerounais. « Ayant eu accès aux documents de l'OIM concernant ces transactions ; j'en connaissais assez. La solution pour Mr Mohamadou Labarang était de me chasser de l'Ambassade concernant le détournement des fonds alloués par le Chef de l'Etat aux Camerounais. Ces fonds n'ont rapatrié aucun Camerounais » a-t-il laissé entendre.
Pour approfondir notre enquête sur ce détournement de fonds, notre investigateur au Caire a pu avoir des informations de première main auprès de l'antenne locale de l'OIM ; ainsi qu'à celle de Yaoundé au Cameroun située au quartier Nlong-Kak.Les résultats de nos investigations confirment que c'est bel et bien l'OIM QUI S'EST OCCUPEE ENTIEREMENT DU RAPATRIEMENT DES CAMEROUNAIS DU CAIRE A DOUALA AU CAMEROUN. Nous avonsmême obtenu la liste complète des Camerounais venant de Libye partis effectivement du Caire pour Douala par le vol de Kenya Airways.
Que sont donc devenues des dizaines de millions de FCFA alloués par le Chef de l'Etat pour l'évacuation de ses compatriotes de Libye ?
En poursuivant nos investigations nous avons pu nous rendre compte que les Plus Hautes Autorités de l'Etat ont été saisies depuis 2013 par un courrier avec copie à la DGRE au sujet des fonds alloués. D'où l'envoi programmé d'une mission conjointe CONSUPE/CHAMBRE DES COMPTES dans les prochains semaines au CAIRE en Egypte.
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En effet, au moment où les Autorités camerounaises livrent une guerre sans merci contre les détournements de deniers publics, et au moment où une certaine opinion laisse croire que les détourneurs des deniers publics incarcérés à la Prison Centrale de Nkondegui ou interdits de sortie du Cameroun sont originaires d'une seule aire culturelle, il paraît urgent que Mr MOHAMADOU LABARANG, AMBASSADEUR DU CAMEROUN EN EGYPTE s'explique devant les Instances compétentes sur la destination précise des FONDS ALLOUES par le Président Paul Biya pour l'évacuation de ses compatriotes en détresse en Libye.