L'activiste camerounais Ménard Hervé Mbapou, proche du régime Biya, revient, dans un grand déballage, sur un vaste réseau de détournement de fonds publics au sommet de l'Etat. Il précise que les membres de ce "cartel" préparent l'après Biya.
Nous sommes dans une société complètement malade un peu comme paralysé du cerveau, avec des neurones qui ne fonctionnent plus normalement, et qui n’arrivent plus à faire la différence entre la gauche et la droite. C’est au Cameroun, mon pays qu’on applaudit pour ceux qui détournent nos fonds publics en centaines de milliards, qui pillent les caisses de l’état au profit d’une minorité sans aucun amour pour le Cameroun, ceux qui narguent les camerounais, considérant le peuple comme une serpillère sur laquelle on essuie les pieds, ce sont eux que le même peuple spolié qui est la victime applaudit, une violée qui tombe subitement amoureuse de son violeur, son bourreau. C’est au Cameroun dans mon pays que j’ai vu des gens émettre des cris de dérision à l’encontre d’un petit voleur pour marquer leur mécontentement au point de brûler ce dernier, le voir se calciner avec des applaudissements jusqu’à ce que mort s’en suive. Des pauvres gens qui ont volés parce qu’ils avaient faims, pour survivre ils ont volés des régimes de plantains pour manger, une bouteille de gaz, deux boîtes de sardine dans une boutique, un poulet etcétéra etc. Les familles sont tellement pauvres qu’elles ne peuvent pas payer une opération chirurgicale par exemple d’un membre, peut-être il s’agit de sa maman, de sa grand-mère, de sa femme ou de son enfant , il essaie de voler une moto , de voler de l’argent chez son employeur qui en a tellement beaucoup au point de ne savoir quoi en faire, il est arrêté, jeté en prison s’il est chanceux, mais s’il n’est pas chanceux c’est la vindicte populaire par brûlure ou par lapidation, une mort violente et atroce, parfois lente, parfois rapide. Je ne défends pas une classe de voleurs non, je n’encourage pas cette classe non, mais face à la réalité, il faut opposer la vérité. Je me répète encore, face à la réalité, il faut opposer la vérité.
Notre société a déjà, dans une injustice palpitante et déconcertante, favoriser les plus grands voleurs qui sont responsables du sous-développement dans notre pays, du manque de soins pour tout le monde, de la grande pauvreté qui sévit et frappe les pauvres sans pitié. Dans certaines régions du Cameroun la pauvreté est viscérale, la mort fait des ravages car beaucoup souffrent du manque des choses nécessaires à la vie, ils sont dans une disette impétueuse, on retrouve dedans des malades de cancer, insuffisance rénale, la tuberculose etcétéra etc. Ils ne peuvent pas se rendre hors du Cameroun pour faire des séances de dialyse , se faire opérer par des médecins qualifiés dans des hôpitaux où tout l’équipement est de dernière génération, à coût de milliers d’euros, voir même de dizaines de milliers d’euros . Ils doivent attendre dans nos hôpitaux, qui manquent parfois de médicaments parce que même la subvention de l’état est croqué par un cartel pédant et impénitent qui a en son sein toutes sortes de personnes, mais où il n’existe pas de tribalisme, pas de parti politique, certains sont des intellectuels, d’autres des analphabètes qui sont devenus par la force du cartel des grands hommes d’affaires dans notre pays, ils ont le droit de vie et de mort sur la population, ils agissent dans une violence déconcertante, fonctionnent avec une humilité de façade, se prennent pour des personnes généreuses, pourtant ce n’est qu’une façade. Dans ce cartel on retrouve des Grands et Petits Ministres de la République, des Hauts responsables de l’administration centrale , des commerçants véreux fabriqués qui volent le pauvre peuple déjà opprimé par les affres de la famine, la disette , des officiers Généraux et hauts responsables de la sécurité dans notre pays, sauf qu’il s’agit d’une minorité, c’est cette poignée qui décide, ils peuvent se faire la guerre entre eux , mais tous demeurent dans un cartel dangereux qui a plusieurs transformations et plusieurs groupes, mais c’est ce cartel qui est dirigé par des bandits à col blanc , qui a la main mise dans toute la haute administration, il n’y a pas un service au Cameroun où le cartel n’ordonne pas. Pour ces gens le Cameroun lui-même n’a aucune valeur à leurs yeux, voilà pourquoi ils ne se gênent pas à bloquer le développement, les grands projets, les grandes réalisations, tellement ils sont dans une course illicite à l’enrichissement, qu’ils ne peuvent pas avoir des limites pour la rapinerie. Certains de leurs membres ont un mode de vie ostentatoire, dépensent de l’argent en centaines de millions pour des caprices qu’ils rendent publics, il faut défier sans crainte le pauvre peuple avec le plus grand mépris. Ce pauvre peuple qu’ils considèrent comme indigne d’estime, d’égards et même d’attentions. Nos dirigeants politiques qui sont sous le contrôle du cartel nous servent la grande comédie nationale (GCN) dans une vaste industrie du Mal (VIM). Même dans le domaine sportif, le cartel a un droit de regard.
LA DIVISION DU CARTEL, LE CARTEL SURCHAUFFE
L’après Paul BIYA est un sujet qui n’a de limites nul part, ça concerne tout le monde , les riches, les plus riches, les pauvres, les plus démunis, les élèves, les enseignants, les jeunes, les moins jeunes, les personnes de tout âge, partout on en parle, à la maison, en famille, dans les bureaux etcétéra etcétéra. Voilà le sujet qui va et qui a déjà divisé le cartel. Plusieurs groupes veulent le pouvoir, et dans le cartel il y’a déjà des affrontements, ceux qui ont l’intelligence peuvent comprendre. S’il existe un haut responsable dans la grande administration centrale qui n’est pas membre direct du cartel, sachez qu’il a des proches dans son entourage qui servent le cartel , qui le manipule lui-même à servir ce cartel sans s’en rendre compte, d’autres font semblant de ne pas savoir qu’ils servent le cartel, le cartel est enchevêtré ou vous ne pouvez pas imaginer.
PS: Tous ceux qui évoluent en dehors du cartel sont victimes d’injustices criardes, ils sont persécutés au plus haut niveau, on veut qu’ils craquent, même si vous êtes un soutien de taille pour le Président Paul Biya comme moi , comme beaucoup ici sur les réseaux sociaux, dans l’administration centrale à tous les niveaux , dans l’armée, la police, la diplomatie, la diaspora, dans les affaires etcétéra etc, le cartel vous considère comme un ennemi pour leurs intérêts claniques dans un dessein inavoué. Le cartel déteste le Président Paul Biya lui-même aujourd’hui plus que jamais, y compris les quelques rares fidèles authentiques qu’il a encore avec lui.
Je ne dirai pas plus je voudrais vraiment voir mes enfants grandir, et je voudrai également vivre, sans causer de torts à mon entourage. Implorons DIEU TOUT-PUISSANT, JEHOVAH LE SOUVERAIN SEIGNEUR DE L’UNIVERS lui-même pour notre pays.