Une importante lettre ouverte a été adressée au Procureur général du Tribunal Criminel Spécial (TCS).
Le contenu de cette lettre révèle des malversations techniques et financières détectées sur le projet de construction de l'autoroute de Yaoundé- Nsimalen.
L’auteur de la lettre sollicite donc l'ouverture d'une enquête relative à l'objet susvisé.
Voici le contenu de la lettre intégrale.
“Madame le Procureur Général,
J'ai l'honneur de venir auprès de votre personnalité solliciter l'ouverture d'une enquête relative à l'objet susvisé.
En effet, j'ai découvert des malversations techniques et financières sur le projet de construction de l'autoroute de Yaoundé NSIMALEN et j'avais signalé au Ministère des marchés publics.
La section rase campagne NSIMALEN -AHALA déjà ouverte à la circulation a échouée à 70% après 10 ans. Il y a lieu de s'inquiéter de l'analyse des données techniques et de la qualité des matériaux utilisés.
En effet, il est question, à l'aune de réquisitionner tous les rapports d'études disponibles au Ministère de l'Habitat et du Développement Urbain, du LABOGENIE, d'harmoniser la compréhension de son contenu, identifier les zones d'ombres le cas échéant et en apporter toute l'éclairage souhaité ; toutes choses nécessitant l'apport de chacun et préalable à la concrétisation, du moins au démarrage des projets de la Région du Centre.
Je voudrais à présent vous, rappeler à grands traits des manquements dans ce tracé rase CAMPAGNE.
Cette autoroute dans sa phase de réalisation de la rase campagne n'a pas respecté les conditions strictes internationales de construction du pont dans PK10+500.
La construction d'un ouvrage d'art repose sur la qualité et la sécurité de celui-ci.
Aussi, l'ouvrage d'art exige un choix rigoureux de matériaux qui le composeront.
Ainsi par exemple, pour réaliser un bon béton hydraulique, il faut :
- Le choix des granulats pierreux destinés à être employés dans les bétons de qualité, doivent provenir de carrières bien connues et être toujours fabriqués avec le même matériel travaillant dans les mêmes conditions, les granulats utilisés n'étaient pas de bonne qualité, d'où le véhicule radar et le camion déflectographe garés au LABOGENIE sont nécéssaires pour le Contrôle de cette infrastructure.
- Le choix des sables repose sur leur propreté et doit provenir des gites bien connus ;
- Le choix de l'eau doit obéir à toute exclusion de tous les mélanges sous forme de matières en suspension ou dissoutes des corps susceptibles de nuire à la prise du ciment.
L’eau utilisée pour la confection des bétons hydrauliques, doit être claire et inodore, mais l'eau utilisée pour cet ouvrage était l'eau du marécage voire photo.
Elle ne doit contenir de sels dissouts qu'en faible proportion (moins de 2 grammes par litre -2g/l).
Les matières organiques et les sulfates sont particulièrement à redouter en raison de leur effet très nocif sur la résistance des bétons hydrauliques.
La règlementation en vigueur n'a pas été respectées, Les tests en laboratoire via le LABOGENIE ont été biaisés pour la composition du béton hydraulique qui aboutit à la meilleure résistance de celui-ci.
Cette composition fixe les proportions de granulats pierreux, de sable, de ciment et d'eau à utiliser pour la fabrication du béton.
Les aciers pour béton armé :
Rôle de l'acier dans le béton armé.
Le rôle essentiel de l'acier dans le béton armé est de reprendre les contraintes de traction que le béton ne peut supporter.
Pour qu'une barre d'acier placée dans le béton puisse jouer son rôle, il faut que les conditions ci-après soient réunies :
a) il faut qu'elle soit suffisamment bien ancrée dans le béton pour ne pas glisser sous l'effet de la traction qui lui est appliquée.
b) il faut qu'elle ait une section suffisante pour ne pas rompre sous l'effet de la traction qui lui est appliquée.
La solidité d'une construction en béton armé dépend donc non seulement de la qualité du béton hydraulique qui la constitue, mais également et d'une façon essentielle :
- De la disposition correcte des armatures,
- De la résistance des armatures (absence totale de rouille sur les aciers), le fer utilisé pour cet ouvrage était rouillé voir photos.
L'autoroute de Yaoundé- NSIMALEN, dans sa phase de réalisation n'a pas respecté les conditions strictes de construction, en phase rase campagne, il est impératif d'utiliser le Camion Deflectographe garer au LABOGENIE pour le contrôle et le véhicule radar garé dans la même formation.
La construction du pont dans son PK 10+500 est dangereuse, les fers qui ont été utiliser étaient rouillés et l'eau du béton utiliser était du marécage strictement interdit pour le béton voire photos.
La qualité de l'eau n'était pas conforme.
Les aciers étaient attaqués par la rouille.
Le piédroit était coulé en partie avec l'eau du marécage.
Où était le LABOGENIE ?
Les hauts responsables du Cameroun chargés du contrôle de cet ouvrage ont été légers pour le contrôle de tout ce que j'ai cité très hauts ?
Tout simplement que c'est l'argent qui circule pour la validation des travaux de cet ouvrage.
Aussi, la mission de contrôle technique : Study Consul (bureau d'études Allemand)
Afin de vous démontrer que MOUFO Jean avec pour protéger le Ministre NGANOU DJOUMESSI Emmanuel veulent détruire le LABOGENIE, voici un exemple, le Chef de mission du projet de l'autoroute de NSIMALEN Monsieur TCHAMKO Jacques (ancien employé du LABOGENIE), le Laboratoire de la mission de contrôle technique Soil and Water Monsieur SIKALI Florent ancien Directeur de la Recherche au LABOGENIE, puis Directeur adjoint, maintenant Directeur Général de Soil and Water.
Il est à noter que les granulats utilisés pour la couche de roulement étaient de mauvaise qualité ceci par le fait que plusieurs études géotechniques ont été effectuées sur ceux-ci (granulats) révélant leur mauvaise qualité.
Pour preuve de cet argument faire intervenir le véhicule radar ou le déflectographe pour le contrôle géotechnique garés au LABOGENIE.
Aussi, dans l'Assistance Géotechnique au Maître d'Ouvrage (AGMO), le LABOGENIE a joué un double rôle être juge et partie en sous-traitant la formulation du béton bitumineux par la personne du Directeur Général MOUFO Jean.
Par ailleurs, sur 18 km Ils ont facturé le coût provisoire total dudit projet à 177,5 milliards de francs CFA hors taxes non compris les déplacements des réseaux.
Il serait hautement souhaitable que l'enquête technique et financières soit ouverte pour le démantèlement de ce réseau.
Veuillez Madame le Procureur Général, l'expression de ma parfaite considération.”