Etoudi 2018: la stratégie de Paul Biya qui fait la différence

L’organigramme de campagne au sein du RDPC (rassemblement démocratique du peuple camerounais) laisse entrevoir une organisation qui a déjà été éprouvée.

Ceci avec une commission nationale de supervision de campagne électorale qui est d’ailleurs présidée par la personne du secrétaire général du comité central du RDPC. À côté de cela, on retrouve des démembrements régionaux, départementaux, communaux. De surcroit, on voit apparaitre une stratégie qui a fait ses preuves dans d’autres pays le porte-à-porte.

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En effet Macky Sall au Sénégal après avoir été délestés de tous ses postes nationaux par le président Wade, avait engagé une tournée du pays en sa qualité de président de APR (alliance pour la république).

Aux États-Unis, lors de la première campagne victorieuse de Barack Obama, des chercheurs en sciences politiques d’Harvard avaient pu concevoir, un algorithme qui était susceptible de prédire ceux qui ont le plus de chance de changer d’avis, ou de lui donner leurs votes. Cette prouesse étant réalisée à partir des différents résultats électoraux enregistrés lors des élections précédentes. J’imagine que nous n’en sommes pas encore là, et que du reste l’important n’est pas tant de savoir qui a voté où, et pour qui ? Mais de chercher à quadriller l’ensemble du territoire.

À ce petit jeu, le RDPC part sans conteste avec une grande longueur d’avance sur les autres partis. Tant il est capable de mobiliser les élites et des personnalités de tout bord politique, dans les différentes régions du Cameroun. Les efforts des autres acteurs n’en sont pas moins inintéressants. Lorsqu’on regarde Akere Muna avec son mouvement NOW, ou encore le professeur Kamto avec ses équipes sur le terrain. Quant à Cabral Libii et Serge Espoir l’un à capitalisé sur son mouvement 11 millions, et l’autre sur son parti le PURS. Mais leur discours est encore plus simple, car ils disent simplement, suivez-moi, car je suis vous.

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Toutes ces stratégies n’ont donc qu’un objectif : parler à la jeunesse, et de surcroit les efforts déployés en ce moment doivent interpeller la jeunesse sur ce qu’elle représente, mais également sur ce qu’elle peut apporter. Elle peut être une force de proposition importante, mais encore faut-il qu’elle s’en donne les moyens. Le jour où la jeunesse se réveillera, le Cameroun tremblera. Car elle exigera des réformes, et rendra comptables de leurs gestions ceux qui n’auront pas honoré leurs promesses.

Tel est le rêve que je fais, de voir la jeunesse du Cameroun s’inviter dans cette élection. Qu’elle soit impertinente, qu’elle ose dire tout haut ce que nous pensons tout bas. Et qu’elle montre que nous sommes plus matures qu’ils ne l’ont dit. Cette jeunesse doit prendre désormais toute sa place, et vous que pensez-vous ?