Les leaders (autoproclamés) du « peuple du changement » (ne me demandez pas si c’est un nouveau mouvement politique) n’ont eu de cesse, ces 15 derniers mois au moins, d’appeler à la coalition des partis politiques d’opposition pour pouvoir vaincre le géant candidat du RDPC à la présidentielle de 2018.
Ils fondaient leur demande impérative sur les statistiques des résultats (accordés avec fraude) d’élections passées, et sur l’importance des relais décisifs que seraient les élus (conseillers municipaux, députés, sénateurs).
Si on suit donc à la lettre les arguments des leaders du « peuple du changement », la logique simple voudrait que ce soit Joshua Osih qui conduise une coalition de l’opposition. Voici pourquoi :
– Il représente le SDF, parti politique leader de l’opposition et donc le mieux implanté (selon les statistiques présentées) ;
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– Joshua Osih a déjà été lui-même élu comme Conseiller Municipal et comme Député à l’Assemblée Nationale (donc expérience des affaires de l’Etat) ;
– Il a une expérience dans la gestion des organisations et des hommes ;
– Il est anglophone comme le souhaitaient ouvertement ces leaders.
Pourquoi les leaders du « peuple du changement » ne sont pas allés au bout de leur logique en demandant simplement aux autres candidats de former une coalition autour de Joshua Osih qui présente les meilleurs atouts selon leur propre argumentaire ?
Aujourd’hui, ces leaders du « peuple du changement » menacent de prôner « la coalition ou rien » pour le scrutin du 7 octobre 2018, alors qu’ils se sont arrêtés en chemin dans leur « mission coalisatrice ». Est-ce cohérent ?
Un jour, on finira par comprendre le Cameroun et les camerounais.