Etoudi 2018: le sujet qui fâche au sein de l’opposition

Le sujet occupe l’espace politique depuis la publication de la liste des neuf candidats retenus pour l’élection présidentielle du 7 octobre prochain. Son disque est rayé, voire même suranné.

Chaque candidat est déjà président.

Et puis, plus on en parle, plus l’espoir d’un candidat unique s’éloigne. A juste titre, un sage disait déjà à l’ouverture démocratique en 1990 “ En chaque Camerounais, dort un futur président de la République” Vingt-huit ans après, on n’en est pas si éloigné.

Au total ils sont huit pour challenger Paul Biya. Chacun caressant l’ambition d’être un chef d’Etat. Si l’objectif légitime d’un parti politique est l’accès au pouvoir, il n’en demeure pas moins qu’il y a des mécanismes d’accès à ce pouvoir. Et cela passe aussi par un candidat de coalition des partis de l’opposition quand les choses se passent dans un environnement vicié comme celui du Cameroun.

Le sujet qui fâche.

Du coup, le sujet est sur la table, à la fois salutaire et nocif. Et les positions des postulants au poste présidentiel, pour autant qu’elles diffèrent, s’amenuisent. Cependant, le people souverain piaffe d’impatience.

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Drogué qu’il est de savoir que cette fois, plus que jamais, l’alternance à la tête du Cameroun est possible à condition que…Dans les états major des partis, on ergote sur le sujet.

Toto tire Nama, Nama tire Toto

Pour Joshua Osih, candidat du SDF “ Nous pensons que le fait d’unir les forces de l’opposition est une bonne chose, mais nous ne pensons pas que la mutualisation de nos forces soit l’unique moyen de la victoire. Les portes du SDF sont grandement ouvertes à tous ceux qui veulent la victoire”.

Une position que ne semble pas partager un autre bleu de la présidentielle. Cabral Libii soutient qu’“Il faut que nous nous retrouvons au plus vite” Lui qui se veut le candidat du peuple propose un système de vote en cours au Vatican lors de l’élection du Pape. Les candidats doivent se retrouver dans une sale ou chacun donnera sa voix à un autre pour que le candidat des candidats sorte de ce vote spécial.

Akere Muna quant à lui caresse l’espoir d’y arriver "La candidature unique je pense qu'on va y arriver. (...) Maurice Kamto et moi avons a discuté” Non sans rassurer le people attentif “que les Camerounais se calment, je pense qu'au moment venu on va y trouver une solution".

Pendant que d’autres candidat pensent à “une action concertée” pour un candidat représentatif de toute l’opposition, le verre est à moitié plein et à moitié vide selon qu’on se trouve dans tel ou tel parti. L’échéance du 7 octobre quant à elle approche à grands pas. En attendant, on joue encore à “ toto tire nama, nama tire toto”.