Etoudi 2018: lettre ouverte au peuple camerounais

Camerounaises, camerounais, mes chers frères et sœurs, je me fais la peine de m'adresser à vous en ce moment décisoire de la vie politique de notre pays pour la cause juste et noble référencée en objet. J'appelle solennellement toutes forces vives de la nation, les candidats retenus pour la présidentielle du 07.10.2018, les électeurs régulièrement inscrits aux listes électorales, à travailler main dans la main pour la libération détenu du lobby RDPC, M. Biya Paul.

Pour tous ceux qui, par simple inattention ou désintérêt abject envers la chose politique au Cameroun, ne se rendant pas compte que M. Biya est pris en otage par les pontes, seuls bénéficiaires de la présence inféconde de Biya au pouvoir ce, malgré sa volonté singulière à prendre une retraite tranquille, loin du brouhaha politique qu'il a consommé pendant plus de 60 ans de carrière dans la haute administration.

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Depuis le denier congrès du RDPC, Paul Biya victime d'une condamnation abusive, sans aucun chef d'inculpation. Son délit : est président de la république du Cameroun. Le verdict de "candidat naturel" fut prononcé contre lui. Pourtant, selon les articles 18 et 19 du statut du RDPC, un congrès doit avoir lieu tous les 5 ans et depuis l'annonce de ce verdict, ils ont gelé les congrès. Or, zéro congrès, zéro succession. Au bout du compte, un statu quo, qui arrange bien les charognards de la fortune publique.

Les motivations de ces juges de l'Inquisition s'articulent autour de la crainte de voir décapité le RDPC, semant sa mort certaine et la perte de leurs intérêts (nomination, exonération d'impôts, marchés publics, pouvoir) ce d'autant plus que, le RDPC n'est pas seulement le Parti-dominant, c'est un Parti-État (Nlep, 2007) ayant pour principal financier Biya. En fait, Biya finance le RDPC avec les nominations des fonctionnaires et les faveurs accordées aux Hommes d'affaires.

Connaissant les mésententes notoires, les luttes de leadership et la guerre de positionnement qui règnent dans cette chapelle politique, le maintien ad vitam aeternam de Biya au pouvoir est le dilatoire apodictique qui arrange bien les affaires de ces criminels à cols blancs. Pourtant, le patriarche octogénaire est fatigué, je paris qu'il implore à voix douce, d'un écho étouffé, notre soutien, celui du peuple camerounais, le vôtre, afin qu'on le libère enfin de ce sérail devenu infernal.

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Les camerounais sont souvent surpris de constater le ''je m'en foutisme'' avec lequel M. Biya gère certains dossiers, le mépris outrancier avec lequel il traite ses geôliers, je vous dis, tout çà est symptomatique du comportement vindicatif d'un oppressé, un détenu.

Soyons attentifs, faisons preuve de discernement, distinguons les cris de détresse de la fausse mégalomanie exhibée. Un innocent condamné par un tribunal de l'Inquisition, du mercantilisme et du nombrilisme débordant nous appelle. Il a lui-même fait exprès de privilégier l'articulation de sa succession au détriment des autres faits non moins négligeables, en respectant le calendrier de l'élection présidentielle malgré un contexte sécuritaire précaire.

Il a fait l'effort de diminuer l'effectif des candidats a la présidentielle en mettant la caution à un taux exclusif. C'est précisément pour lutter contre l'émiettement de l'opposition (mécanisme qu'il avait lui-même mis sur pied pour se maintenir) et les dispersion des votes pour l'opposition. Je crois même qu'il souhaitait un face à face pour qu'il soit battu proprement malgré les efforts que feront ses geôliers pour le réélire.

J'appelle ici tous les candidats retenus pour le challenge du 07.10.2018, tout le peuple camerounais et toutes les forces vives de la nation a libérer le détenu du lobby RDPC, en la personne de Paul Biya.