Paul Biya est au courant de tout
C’est une affaire qui fait couler beaucoup d’encre au sein du sérail et suscite déjà de la panique. Pour la première fois, la tentative de coup d’Etat avorté dont nous avons révélé l’existence il y a plusieurs mois suscite des inquiétudes. Ce depuis une vidéo diffusée le 07/05/2024 dans laquelle un sous-officier du BIR surnommé « Moja Moja » mais de son vrai nom : EWOME EKO JOHN dit avoir été contacté pour être associé à un coup d’Etat. Dans sa vidéo de près de 4 minutes adressée à Paul Biya, EWOME EKO JOHN déclare qu’il y a deux ans (2022), des chefs du BIR lui ont proposé de faire un coup d’Etat. Il affirme que face à ce refus, son salaire a été coupé en 2022. Il persiste : « Ils m’ont dit qu’avant l’élection de 2025, il y aura un coup d’Etat. J’ai toujours refusé. Il y a trois semaine des colonels du BIR mon contacté, j’ai de nouveau refusé ». Il a annoncé qu’il citera des noms.
Cette vidéo va rapidement susciter des inquiétudes dans le sérail mais plus particulière dans l’appareil sécuritaire. Le 08 mai 2024, le coordonnateur général des BIR, le colonel FRANCOIS PELENE signe un message RADIO-PORTE dans lequel deux éléments du BIR sont reversés à l’état-major de l’armée de terre. Parmi lesquels : EWOME EKO JOHN. Officiellement pour tenez-vous tranquille : « BAISSE DE RENDEMENT ». Etrange ça et timing surprenant !!!!
Quelques jours après, EWOME EKO JOHN a été arrêté. Il est actuellement en détention au secrétariat d’Etat à la Défense (SED). Officiellement pour « exploitation ». D’ailleurs, le colonel Bamkoui, commandant de la sécurité militaire ( SEMIL) en voyage à l’étranger a rapidement regagné Yaoundé.
Plusieurs services de sécurité sont également en train d’investiguer. Sauf qu’en réalité Paul Biya est parfaitement au courant des déclarations de EWOME EKO JOHN. C’est lui-même qui en 2022 avait demandé à l’ancien Directeur Générale de la Recherche Extérieure, Maxime Eko Eko d’enquêter sur des informations qu’il avait obtenu d’un coup d’Etat en préparation impliquant ses proches collaborateurs parmi lesquels le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh associé à des élements du BIR. Maxime EKO EKO qui avait enquêté pendant quatre mois a déposé son rapport en fin janvier 2023. Quelques jours après, il était arrêté sous « hautes instructions » de Ferdinand Ngoh Ngoh.
