Annoncée ce 29 août pour une visite de 48 heures, l´Administratrice du Programme des Nations Unies pour le Développement arrive au Cameroun à un moment où la situation humanitaire est sclérosée par les exactions de la secte islamiste Boko Haram qui restent de mise dans la Région de l´Extrême-Nord.
Cette partie du pays est justement au cœur des enjeux, apprend-on. Dès ce lundi, Helène Clark vient toucher du doigt les actions menées par le PNUD dont elle a la charge depuis 7 ans, actions particulièrement posées en faveurs des populations de l´Extrême-Nord, premières victimes des attaques terroristes.
Le programme décliné par le Ministère des Relations Extérieures, fait savoir que la patronne du PNUD tiendra plusieurs entretiens avec les autorités camerounaises. Également annoncés, de nouveaux programmes de développement en faveur des couches vulnérables.
>Plus qu´une femme
Helen Elizabeth Clark, la néo-zélandaise de 66 ans a de la poigne. Son profile refroidit les ardeurs égotistes masculines. Elle a pris ses fonctions d´Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement le 20 avril 2009 devenant ainsi la première femme à assumer la direction de cette organisation. Elle assure également la présidence du Groupe des Nations Unies pour le développement, un comité qui regroupe les directeurs de l’ensemble des fonds, programmes et départements spécifiquement chargés des questions de développement.
Avant d’être nommée au PNUD, Clark a été plusieurs fois premier ministre de la Nouvelle-Zélande. Durant ses trois mandats successifs entre 1999 et 2008, elle s’est activement engagée dans l´élaboration de politiques et la mise en œuvre d’actions de mobilisation dans les domaines international, économique, social et culturel.
Sous son égide, la Nouvelle-Zélande a connu une croissance économique remarquable, des taux de chômage faibles et des niveaux d’investissement élevés en matière d’éducation et de santé, particulièrement au profit des familles et des personnes âgées. Durant ses différents mandats, Helen Clark et son gouvernement ont œuvré à la réconciliation et résolution du différend historique de longue date avec le peuple indigène de la Nouvelle-Zélande.
Comme pour dire, cette visite qui va par ailleurs donner l´occasion de faire le point de la coopération avec le Cameroun a de quoi friser un grain d´espoir.