Suspension des journalistes de Vision 4: le moment est venu de repenser le CNC

Je pense, que tout est DÉSORMAIS vicié. Les dés sont pipés. Quelque soient les causes, les chefs d'accusation, les griefs (fondés ou pas), le Cnc, dans sa composition actuelle, aura toujours, la main lourde sur le groupe «L'Anecdote».

Vision 4, plus particulièrement. Depuis la première crise entre les deux «Ennemis intimes», Peter Essoka alors vice-président, assurant l'intérim de Mgr Befe Ateba (décédé), n'avait pas digéré la «claque» de Jean Pierre Amougou Belinga, Pdg du groupe. Après des sanctions suspectes, complaisantes et désastreuses contre ses collaborateurs, le Pdg avait saisi la justice et obtenu la paralysie des dites sanctions. Peter Essoka et le Secrétaire permanent du Cnc n'avaient jamais avalé la couleuvre. Bien au contraire, ils avaient plié un doigt.

Considérant cette volteface, Comme un affront, il va sans dire qu'ils attendaient désormais Jean Pierre Amougou Belinga et ses collaborateurs au tournant. A leurs yeux, le groupe L'Anecdote qui affichait fière allure, au vu des assurances que présentait, son promoteur et l'essor grandissant, était devenu, un ennemi intime qu'il fallait désactiver et faire dégringoler. Succès étincelant dans le crime.

Ernest Obama, frappé de déchéance et interdit d'exercer le métier qu'il a appris, «Club d'élite» et «Décryptage», les programmes vedettes de la Tv, sont décapités; au sol. Parfait Ayissi et «Tour d'horizon», suspendus, la chaîne de Tv, Vision 4, a les deux genoux par terre. NON pas qu'il faille donner aux deux présentateurs vedettes, le bon Dieu sans confession... Mais... Quand même.

Le Cnc a fait fort. Doit-on applaudir, créditer l'effondrement d'une chaîne de Tv, qui consacre de gros efforts à son épanouissement, au prix des humeurs et les caprices de la bureaucratie budgétivore du Cnc?? Est-ce simplement par désir de vengeance? Sinon, existe-t-il un agenda caché que le Conseil est en train d'exécuter. Et si le Cnc était INSTRUMENTALISÉ??? Fort possible!!!

En grattant le verni des sanctions du CNC contre ce groupe, l'on voit bien que le Conseil a frappé au COEUR de la chaine de Tv. Pire, le CNC a décapité les programmes phares de Vision 4. Il s'agit d'une démarche malsaine. Une «frappe» qui «sape», toutes les précieuses énergies et les sacrifices consentis, dans la création d'une entreprise de presse. Du coup, le débat sur la nomination par décret présidentiel des membres du CNC, refait surface. Il va en s'intensifiant dans les chaumières et les réseaux sociaux.

Il ne s'agit pas pour nous de donner un chèque en blanc, ni de cautionner à 100/100 ce qui est fait dans la chaine de Tv, Vision 4. Il y a quelques couacs qu'on peut rectifier. Toute œuvre humaine, étant par nature perfectible. Mais il y a ICI lieu, nécessité d'interroger, la qualité du vocable «Conseil» qui doit figurer dans le nom de baptême de cet organe régulateur, qui s'est transformé, en un méchant père fouettard aux décisions licencieuses.

Au vu des antécédents existants entre les deux Ennemis, on peut discuter de la neutralité du CNC dans sa composition actuelle, à prendre le recul nécessaire, pour trancher des litiges concernant le groupe L'Anecdote. Les dirigeants principaux, sont disqualifiés, pour rendre une justice juste. Le groupe L'anecdote, partira toujours au CNC, vaincu d'avance. Il lui sera impossible de s'entendre donner raison. Quel que soit ses arguments de défense, ce sera toujours: l'échafaud ou la guillotine. Le CNC, aveuglé par une allure vengeresse, perd de sa splendeur et de crédibilité.

En fermant les yeux sur le volet «Conseil», l'organe régulateur qu'est le CNC, devient pour la presse du Cameroun, un monstre froid, un instrument de paupérisation, un Incendie, plutôt qu'un Flambeau. Le CNC ressemble étrangement à ce que la chambre de conciliation et d'arbitrage (Cca), du comité national olympique, est pour le mouvement sportif camerounais. Cette Cca a délibérément grillé les préalables de conciliation et d'arbitrage pour ne procéder qu'à trancher les têtes. Le comité exécutif déchu de la Fecafoot, conduit par Tombi à Roko en sait quelque chose.

Le moment est venu de repenser le CNC. Cet organe régulateur, ne doit pas «conspirer» à devenir une broyeuse en charge des règlements de comptes. Il faut confier cet organe régulateur à des gens crédibles, des professionnels chevronnés. Des gens qui connaissent des sueurs qu'on transpire, des obstacles, les travers et les entraves qu'on traverse avant de créer, puis gérer une entreprise de presse au Cameroun. Un pays qui tarde à accorder des subventions aux médias à capitaux privés.