Gouverner c’est savoir prévoir !
L’homme prudent disait quelqu’un , perçoit le mal de loin .
Quand Samuel Eto’o prend les commandes de la FECAFOOT en décembre 2021 , il trouve l’institution dans un état désuet et quasi obsolète , fonctionnant comme en 1972 lorsque le Cameroun accueillait en son sol la 8e édition de la CAN avec huit participants.
Il est effaré et stupéfait en constatant le manque de couverture en terme d’assurance des joueurs . La première question qui lui vient en tête , lorsqu’il s’adresse aux admirateurs et autres décideurs du ministre des sports , autorité de tutelle est la suivante : “ Qu’adviendrait - il de l’avenir de ces pauvres garçons , que vous faites venir de leur club , si d’aventure ils se blessaient fatalement ? . Ils ne sont couverts par aucune sorte d’assurance ! “
Ensuite , il se renseigne sur les modalités du contrat du sélectionneur Conceição. En lisant entre les lignes , il découvre une autre faille d’importance , car c’est bien connu , c’est dans les détails que se cache le diable .
Il existe certes une clause de licenciement, en cas de défaut des obligations du cahier des charges , mais nuance , il est toutefois prévu une indemnité pour rupture de contrat , qui en droit strict est perçu et interprété comme licenciement abusif . Dans cette hypothèse, le sélectionneur a droit au versement de tous ses émoluments couvrant la totalité de la durée de son contrat , en plus d’une somme forfaitaire en guise de compensation ou dédommagement.
Plaidant l’ignorance et la bonne foi , Samuel Eto’o va faire l’âne pour obtenir le foin , lorsqu’il rencontre son ami le président de la FIFA , Gianni Infantino, à qui il demande tout de go , s’il est légalement possible de contracter une assurance couvrant les indemnités de licenciement du coach à posteriori avec effets rétrospectifs . En français simple, peut- on souscrire une assurance qui couvrira les frais de licenciement de l’entraîneur portugais , dont Eto’o dès le premier jour avait l’intention de virer ?
La réponse est oui , dit naïvement le patron de la FIFA qui pour faire bonne mesure, cite pêle-mêle plusieurs précédents , dont celui d‘Alain Giresse avec le Mali , ou encore Claude Leroy avec le Congo- RDC .
Conclusion : la FIFA va donc devoir elle - même mettre la main à la poche , pour désintéresser Antonio Conceição , puisque l’assurance couvrant ses frais de licenciement a été contractée auprès d’un sous groupe de l’instance du football international.
Si Samuel Eto’o était aux affaires au Cameroun, au moment de l’incendie de la SONARA qui n’était , apprend - on , pas assurée , c’eût été toute une autre paire de manches . Suivez mon regard …
Jean-Pierre Du Pont