Les hommages à titre posthume pleuvent au sujet de l'ancien Vice premier ministre Amadou Ali, décédé mardi 27 septembre des suites d'une maladie. Pour le Vice Président Régional SDF Centre, Parfait Mbvoum, on peut faire des hommages à l'ancien cadre du régime Biya, mais l'on ne devrait pas lui accorder le titre d'homme d'Etat qu'il n'a jamais été selon lui. Mbvoum s'explique.
"Non ! Ali n'était pas un grand homme D'Etat...Je lis çà et là, et même des mes compagnons de lutte politique, que le Ministre Amadou Ali était un grand homme. Est ce parce-que les éloges sont funestes qu'on le dit ?
Qu'a-t-il fait pour qu'il soit un grand homme D'Etat ? Quelle plus-value a-t- il apporté pour l'avenir du Cameroun ? A t-il été torturé, emprisonné ou châtié pour ses idées politiques ? A- t- il défendu les leaders politiques ou de la société civile une seule fois ? A-t-il écrit un ouvrage d'homme D'Etat ?
Un faucon du système Biya peut-il être un grand homme D'Etat ?
Non ! arrêtons de faire des témoignages hypocrites à la suite des décès des tortionnaires de la République…
Demain, vous nous direz que Mebe Ngo, Jean De Dieu Momo, Atanga Nji et toutes ces cohortes de ministres qui ne font que tout pour leur ventre, celui de leur mentor et de leur système sont des hommes D'Etat.
Des béni oui-oui, des acteurs d'un système cruel comme celui ci ne sauraient être transformés en grands hommes d'Etat au lendemain de leur disparition !
aucun grand homme D'Etat, ne se cache derrière un autre pour se mouvoir. Aucun grand homme D'Etat politique ne cache son ambition jusqu'à sa mort. Aucun homme d'état ne laisse un peuple en pâture bouche cousue.
Servir un homme avec loyauté est aux antipodes des grands hommes D'Etat . Les vrais hommes D'Etat savent dire ouvertement non à un moment donné et ne sont pas des danseurs permanents avec des missions obscures comme celles que faisait le défunt…
Non ! Amadou Ali n'était pas un grand homme d'état. Peut être le sera- t-il à sa résurrection. Que son âme repose en paix et que Dieu le pardonne d'avoir contribuer à la misère des Camerounais pendant plus de 40 ans".