Flore de Lille, Nathalie Koah…Aboudelaziz Munde se lâche sur les ‘pimentières’

Koah Magazine Flore de Lille, Nathalie Koah défraient la chronique régulièrement sur les réseaux sociaux

Fri, 1 Jun 2018 Source: www.camerounweb.com

Le journaliste et analyste politique Abdelaziz Moundé n’a pas du tout été tendre avec l’usage que font certaines « célébrités camerounaises » des réseaux sociaux. Dans une tribune publiée sur sa page Facebook, le journaliste a regretté l’exhibitionnisme dont font preuve certaines de ses célébrités devenues, à tort, le modèle des jeunes camerounais.

Ci-dessous l’intégralité de sa publication:

Qu'est-ce que Coco...TT, Nathalie c'est Nkoa ça, Flore delire ou Biscuit amer font dans la sauce ?

Sinon peut-être de mettre du piment... D'épicer ces vies devenues si tristes de revanches sur le passé, de misère morale emballée dans des sacs Gucci et de travestissement des valeurs sous le couvert de " vérités " et de clashes déshonorants pour ce pays, prunelle des yeux, que nous aimons. Des filles à l'intelligence pratique qui ont compris ce qui marchait : l'exhibition, le mauvais gout enrobé de clinquant, l'appât des mougous qui rêvent de s'en taper une célèbre...

Surtout que ça prend ! Et les têtes, et le temps...Elles ont compris aussi que les Camerounais pouvaient parler à longueur de journée de Dieu et Jésus, mais ranger les valeurs dans les Louboutin, le temps d'une soirée : le njoka ! On comprend aujourd'hui pourquoi Jean Miché Kankan parlait de marigot...Infesté depuis sa mort de caïmans de toutes les couleurs.

Mes amis, merci donc pour vos invitations. J'en suis très flatté, sans être un faroteur impénitent, revenu du front ou un " couple parrain ", c'est vraiment un " privilège ", en ces temps de Vip spontanés de faire partie de votre short-list. Mais, croyez-moi, pour dire le moins, je n'ai pas le...gout de ça. Ce n'est pas ma tasse de thé de Ndu ou mon poivre de Penja. Surtout en ces moments difficiles pour notre Mboa. C'est vrai, que comme dans le Titanic, pendant que le bateau coule, il y'en a qui s'exhibent et font le tintouin dans la salle de bal...

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J'ai mon couloir. Très étroit c'est vrai. Mais, je préfère l'odysee des vendeuses de " prunes " de Chateaurouge aux vendeuses de piment et d'illusions dans les châteaux ! Ce n'est pas très glamour, mais tous les 1er mai depuis 2012, je fais partie de ceux qui célèbrent les Camerounaises de France qui se lèvent tôt, sans avoir le temps d'ajuster la perruque ou pour les nappys de défroisser le crépu du cheveu, pour rejoindre l'hopital où elles sont aide-soignante, infirmière ou ambulancière.

Ce n'est pas très chic, mais je suis de ceux qui scrutent les carrières de nos avocates, dont l'une est élue au Conseil du Barreau de Paris, de nos médecins, celles qui font la navette entre le Cameroun, la France et l'Europe pour faire profiter de leurs connaissances et sauver des vies. En clair, mes soeurs à 1200 euros de salaire le mois, plutôt qu'à brasser et exhiber les clients qui rapportent 12000.

Mes amies, merci de penser à moi pour vos events, mais ce n'est pas mon lait ! Je préfére les rencontres où l'on met en avant celles qui poussent et mettent la cale en toute honnetete, bravoure et avec le sens de l'honneur : nos ecrivaines (Leonora Miano, Hemley Boum, Jeannette Louise Djanga, Calixthe Beyala, Julienne Zanga, en fait celles qui ont suivi le chemin de Thérès Kuoh Moukoury et Marie Ngo Matip, premières écrivaines d'Afrique noire...), nos journalistes ( Denise Epoté, Marie Roger Biloa, Elisabeth Tsoungui et bien d'autres ).

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C'est vrai, les audiences de ces enfants du Cameroun, plutôt jolies de leurs décors, caracolent. Elles sont en vues, par milliers. Croyez-moi, je suis content pour leur business. Après tout, la vie, disait Françoise Foning, c'est la bastonnade. Même quand on fouette l'esprit des plus jeunes qui prennent pour modèle des pamparampan ! Mais, souvenez-vous, avant Facebook, You tube, en matière de popularité et...de mauvaise influence, les films porno étaient parfois les plus regardés. Bonne chance à vous, mais surtout, pensez aux yeux des plus jeunes. Le piment à forte dose, ça pique...

Auteur: www.camerounweb.com