Fochivé avait 23 enfants nés de 4 femmes : voici ce qu'ils deviennent après la mort de leur père

3 femmes légitimes et une concubine ont donné les enfants

Thu, 20 Jul 2023 Source: Arol Ketch

Cet homme que le premier régime du Cameroun indépendant avait fabriqué sur mesure pour semer la terreur, une espèce de croquemitaine, comme il l’a dit lui-même, dont le seul nom était synonyme de celui de Lucifer.

En lisant certains passages de ses révélations que renferme cet ouvrage, on découvrira que Jean Fochivé n’était pas dupe.

Il avait très vite compris ce à quoi le président Ahidjo, qui n’avait jamais été un enfant de cœur, l’avait destiné, et avait joué son rôle à merveille jusqu’à la fin de ses jours.

C’est peut-être ce qui explique que de tous ses enfants (plus d’une vingtaine) qui, pour la majorité avaient pourtant fait de bonnes études en Occident, aucun ne se soit retrouvé dans les rouages de la machine administrative de l’Etat, encore moins, à la surprise générale dans la police camerounaise ou dans l’armée camerounaise.

Ils sont aujourd’hui pilotes, ingénieurs agronomes, médecins, pharmaciens etc. Le seul qui avait osé s’aventurer dans la politique était feu l’ex-député Njayou Fochivé Samuel qui, bien que titulaire d’un doctorat en mathématiques obtenu dans une université anglaise, avait préféré, de retour au pays aller s’installer à Foumban.

Après avoir pendant de nombreuses années été un simple enseignant de mathématiques dans le Collège de la Révolution Verte (COREVER), qui appartenait pourtant à son père, il est devenu Député du RDPC, dans le seul but, comme il le disait lui-même, d’avoir une source d’argent pour réaliser un double rêve : celui de fabriquer de jeunes mathématiciens bamoun et celui de devenir un leader de la jeunesse en dirigeant une équipe de football.

Ce que l’on peut relever dans le parcours des enfants Fochivé jusqu’à la mort de leur père, c’est qu’aucun d’eux, n’avait jamais été en manque d’argent liquide, et ne faisait des efforts pour en chercher que pour se payer des extravagances que le père avait refusé de financer, ce qui arrivait très rarement.

« Jean Fochivé, de son vivant, avait 23 enfants nés de trois femmes légitimes et d’une concubine. Ces informations sont celles dont dispose la famille. Tous ces enfants se connaissaient, même si entre eux ce n’étaient pas le grand amour fraternel ».

L’homme les gérait au cas par cas afin d’éviter qu’ils ne se marchent sur les pieds comme on dit. Et je crois qu’il avait pris des mesures pour qu’à sa disparition ses enfants ne s’affrontent autour de rien. Ce qui va surprendre tout le monde et qui nous a surpris nous aussi, c’est de découvrir que Jean Fochivé est mort aussi pauvre que tout haut commis de l’Etat qui a longtemps travaillé sous le régime d’Ahmadou Ahidjo qui comme tout le monde le sait condamnait avec une extrême rigueur la moindre distraction du denier public.

Nous ne pouvions pas croire que cet homme, généreux comme il avait toujours été, pouvait s’en aller sans nous avoir légué quelques milliards à nous partager.

Le bruit courrait au sein de la famille que son testament et l’argent se trouvaient entre les mains d’un mystérieux Notaire de Douala qui avait reçu l’ordre d’attendre une année entière avant de procéder à l’ouverture du testament et au partage de l’argent tel que prescrit dans le document renfermant ses dernières volontés.

Pour nous, cette attente d’une année signifiait que chaque membre de la famille allait être observé et devait s’interdire de faire le moindre désordre de peur de perdre ses droits à l’unique héritage. »

Auteur: Arol Ketch