Guibai Gatama continue sa lutte pour une revalorisation des natifs du septentrion. A cet effet, il se pose des questions concernant les réformes de l’ENS et de l’ENSET.
En 2008, le Grand-Nord a obtenu de haute lutte l’ouverture de l’ENS de Maroua pour pallier au grave déficit en enseignants non encore résorbé dans les régions septentrionales ; déficit qui a longtemps affecté et continue d’ailleurs d’affecter l’offre éducative dans cette partie du pays.
Le mérite de l’ENS de Maroua, qui a déjà formé à ce jour environ 23000 enseignants, est de mettre à la disposition de ces régions qui sont les moins scolarisées, où peu de fonctionnaires notamment du Grand Sud aiment aller, des enseignants disposés à servir dans cet environnement, et donc qui peuvent aussi bien enseigner à Darak, à Beka qu’à Hilé Alifa… sans pour autant dire qu’ils sont victimes d’une affectation disciplinaire.
Le concours de la Fonction publique ? Le concours ? A l’expérience que nous en avons en termes de non-respect des quotas de 30% réglementaire, du refus de certains enseignants de servir dans les régions septentrionales, le Grand-Nord ne peut que s’inquiéter de cette proposition de réforme qui, si elle devait prospérer en l’état, marquerait un vrai recul par rapport aux progrès réalisés récemment aussi bien dans la lutte contre la sous-scolarisation dans le Grand-Nord que dans l’accès des jeunes Nordistes à la Fonction publique.
PAR GUIBAI GATAMA