Après sa condamnation en Espagne pour fraude fiscale, Samuel Eto’o est sous le feu des critiques dans son pays le Cameroun. Le président de la Fédération camerounaise de la Fecafoot qui attache du prix à la probité morale de ses collaborateurs avait déjà éjecté plusieurs plus d’un pour des faits similaires. Les voix montent pour demander à Samuel Eto’o à son tour de donner l’exemple en rendant le tablier. Les textes de l’instance qu’il dirige le lui exige selon cette tribune publiée sur TGV de l’Info.
Ce lundi 20 juin 2022, la justice espagnole a rendu son verdict dans l'affaire qui opposait le fisc espagnol à Samuel Eto’o. Le verdict de la justice espagnole est de 22 mois de prison ferme pour Samuel Eto'o avec une amende de 1,8 millions d'euros sur le principal qui est d'environ 4 millions d'euros.
Et si l'on s'en tient strictement aux statuts adoptés 13 juillet 2021 sur la base desquels il a été élu, l'article 36 alinéa 1 (C et D) détermine très clairement les raisons pour lesquels celui qui est président de la Fecafoot doit soit démissionner, soit être démis.
Le point C de l'alinéa 1 stipule que tout candidat au poste de membre du Comité exécutif de la Fecafoot doit "n'avoir pas été condamné à une peine définitive privative de liberté sans sursis supérieure à 3 mois:, tandis que le point D détermine que ledit candidat _ "ne doit pas avoir été condamné à une peine définitive privative de liberté assortie de sursis simple ou avec une probation supérieure à 6 mois:_.
Il apparaît donc très clairement que Samuel Eto'o est disqualifié pour occuper une fonction au sein du comité exécutif de la Fecafoot et que s'il lui reste un soupçon d'honneur, il doit démissionner ou, à défaut, être démissionné. Car avec le verdict de la justice espagnole, la Fecafoot se retrouve dans une situation encore plus précaire dans la mesure où elle est dirigée par quelqu'un qui est condamné à de la prison ferme.