Gendarmerie: lettre ouverte à Landry Etoga, le nouveau patron du SED

Yves Landry Etoga Gallas Yves Landry Etoga a officiellement pris fonction le 9 avril 2018

Thu, 12 Apr 2018 Source: www.camerounweb.com

Le nouveau patron de la gendarmerie nationale Gallas Yves Landry Etoga a officiellement pris fonction le 9 avril 2018 à la suite d’une cérémonie de remise de drapeau.

A peine installé dans son nouveau fauteuil au SED, Yves Landry Etoga s’est vu adresser une lettre ouverte par les membres du club Matango et du club Bil Bil.

Voici le contenu de la lettre ouverte :

A

Monsieur le Sed

Les membres du Club Matango et du Club Bil Bil, ces milieux de convivialité où bat le cœur du Cameroun profond, étaient présents ce 9 avril 2018 au Camp Yeyap de Yaoundé à l’occasion de la remise du drapeau de la gendarmerie au nouveau secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense chargé de la Gendarmerie, que vous êtes depuis le 2 mars dernier.

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Naturellement, de votre place à la tribune officielle où vous étiez entourés de membres du gouvernement, des pontes du régime, des élites de la Lékié, vous ne pouviez pas les voir. Ils ne portaient pas a tenue du Rdpc, ils n’arboraient pas de banderoles comme vos grands parents de Ngoazip (Biwong Bané) pour être admis à l’enceinte du lieu de cérémonie au Camp Yeyap. Ils ont d’ailleurs été refoulés à l’entrée. Ils n’avaient pas de billets d’invitation.

Ces pèquenots qui font toujours bon cœur contre mauvaise fortune, ont suivi les cérémonies de l’extérieur. Debout sous le soleil. Ils n’ont même pas été admis à la collation à laquelle vous avez pourtant convié tout le monde. Qu’à cela ne tienne ! Ils sont venus pour vous congratuler.

Pour vous dire que, jusqu’à nouvel avis, ils sont et demeurent les seuls et authentiques supporters de Paul Biya, Sango Mboa Kamerun. Celui-là même qui a fait de vous une création, sa création, pour parler comme l’autre; en vous nommant le 2 mars dernier à la tête de la gendarmerie nationale.

Ils sont venus pour vous dire d’avoir une oreille attentive à leurs doléances. Ils ont des enfants qu’ils veulent mettre à la gendarmerie. Comme les ministres, les parlementaires, les opérateurs économiques, les chefs traditionnels qui plastronnaient ce jour au Camp Yeyap.

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Monsieur le Sed, Quand demain vous allez lancer le concours d’entrée à la gendarmerie nationale, pensez à eux comme vous le ferez (peut-être) pour les fils des pontes du régime. Le moment venu, ils vous feront parvenir la liste de leurs enfants.

Haute considération.

Pour le Club Matango,

Stanislas Mvondo Amougou

Pour le Club Bil Bil,

Hubert Dakréo

Auteur: www.camerounweb.com