L’État lui doit exactement 132,2 milliards à l’organisme public de gestion de la sécurité sociale
C'est ce qui résulte des récentes performances des entreprises publiques camerounaises. La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) dirigée depuis plusieurs années déjà par le neveu de Paul Biya, Alain Noel Oliver Mekulu Mvondo Akame.
Cette entreprise sort la tête du lot avec des résultats qui poussent l'admiration des bailleurs de fonds notamment le Fonds monétaire internationale (FMI).
"La CNPS au-delà de la satisfaction des retraites, détient selon une communication dans la revue mensuelle de la Caisse autonome d’amortissement (CAA) publiée le 23 avril 2021, 44% de la dette de l’administration centrale vis-à-vis des entreprises publiques et parapubliques", estime Albin Njilo dans une analyse dont la rédaction de CamerounWeb vous propose ci-dessous l'intégralité.
Alors que les entreprises publiques camerounaises sont devenues à travers leurs médiocres performances, destructrices de valeur et sources d’appauvrissement pour la collectivité, piètres contribuables, vivant de subventions et aggravant les engagements de l’État, pire des facteurs d’aggravation des déséquilibres financiers, économiques et sociaux de notre pays, c’est les effets contraires qui sont observés à la CNPS.
L’entreprise publique nationale qui avant 2008 était une honte pour le Cameroun du fait de sa mauvaise gestion. Entre détournement d’argent, mauvais traitement des retraites et gestion calamiteuse des collectes et recouvrement, la descente aux enfers de la CNPS a touché le fond avec la fermeture des centres hospitaliers PMI dans plusieurs villes du pays.
La CNPS, sous le régime BIYA, a connu trois DG – MM. Pierre Désiré Engo, Louis-Paul Motaze et Alain Olivier Mekulu Mvondo.
« On peut évaluer leurs gestions respectives à travers les critères neutres sur de multiples plans, par exemple :
(i) financier (niveau des réserves – trésorerie - à leurs arrivée et départ ; niveau d’endettement ; qualité des placements ;
(II) économique (valeur ajoutée) ;
(III) social (qualité des services à leurs clients – prestations retraite, soins hospitaliers, etc.) ;
(IV) management stratégique (capacité d’innovation ; réalisation des finalités)», expliquait Christian Penda Ekoka économiste, expert en gestion des projets avant de poursuivre «Sur la base de cette palette de critères neutres, d’après mes recoupements, M. Mekulu Mvondo est très au-dessus du lot, y compris quand j’élargis le spectre de mon échantillon pour y intégrer d’autres entreprises publiques telles que - CAMTEL, ART, SNI, DSX, CSPH, CNIC, Ports de Douala, Kribi, CRTV. On devrait pouvoir augmenter la taille de cet échantillon avec d’autres entreprises publiques, et arriver à un classement objectif de leur performance économique et sociale. »
Devenue la caisse de secours de l’état, la CNPS au-delà de la satisfaction des retraites, détient selon une communication dans la revue mensuelle de la Caisse autonome d’amortissement (CAA) publiée le 23 avril 2021, 44% de la dette de l’administration centrale vis-à-vis des entreprises publiques et parapubliques.
L’État lui doit exactement 132,2 milliards de FCFA à l’organisme public de gestion de la sécurité sociale. En une phrase, contrairement aux entreprises publiques budgétivores, la CNPS donne l’argent à l’État lorsqu’il a besoin pour équilibrer son budget, recette et dépenses, quand Yaoundé a un besoin urgent d’argent, il fait souvent recours à la CNPS. Investir au Cameroun révèle en citant un cadre de la CNPS que l’État sollicite régulièrement l’organisation à travers ses banques lors des émissions des bons et obligations du Trésor sur le marché des titres publics de la Banque des États d’Afrique centrale (Beac).
« Nous sommes partis pour les cinquante prochaines années sans difficulté particulière », s’enthousiasme son directeur général, Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame. Entreprise publique la plus performance, elle a réalisé un bénéfice net (excédent) de plus de 70 milliards de FCFA en fin 2020. (Le portefeuille de ses actifs est passé de près de 85 milliards en 2015 à plus de 320 milliards en 2019, dont près de 221 milliards d’actifs liquides (180 milliards de dépôts à terme et 41 milliards d’obligations NDLR).
Mekulu Mvomdo Akama n’entends pas se limiter aux chiffres, il a aussi pour soucis, le bien-être et l’amélioration des conditions de travail des salariés à travers les cotisations par les employeurs. En effet, 27 cadres et chefs de centres de la direction régionale du Littoral et du Sud-Ouest (DRLSO), ont prêté serment le 16 juin en qualité de nouveaux agents de poursuites et d’exécutions forcées, ils étaient présents à l’esplanade du Tribunal de première instance de Bonanjo. « Cette nouvelle cuvée, constituée d'expertises diversifiées, viendra combler définitivement l'insuffisance en acteurs techniques opérationnels, tout en contribuant à l'intensification des actions en recouvrement forcé et encaissement des recettes auprès des employeurs, dont la dette tourne autour de 101 milliards de F CFA à la DRLSO, dont 20% seulement encadrée par un moratoire, et également les travailleurs et clients inactifs débiteurs des prestations sociales indûment perçues de l'ordre de 200 millions F CFA ».
Autre assurance, le DRLSO, Jean Paul Biboum « Redoubler d’ardeur au travail, pour l’atteinte des résultats, dans le professionnalisme et le strict respect des procédures » conclu Herminette Yatchou, de la nouvelle cuvée des agents de poursuites et d’exécution forcées Victime d’une cabale en 2017 orchestrée par le DP de la Tribune de l’Est, « Le péché de Mekulu Mvondo serait probablement de vouloir être performant dans un cirque de fossoyeurs, qui veulent distraire notre vigilance. » Disait Christian Penda Ekoka car selon l’expert économique, au plan professionnel, l’évaluation des performances économiques et sociales des entreprises – publiques ou privées –, et par ricochet celle de leurs dirigeants, ne se fait pas à partir de leur traitement salarial. Elle se fait à travers des indicateurs de performance neutres et universels connus. Ces indicateurs permettent de mesurer les performances de l’entreprise au plan économique, financier, social, commercial, etc.