Le premier ministre a instruit il y a quelques jours la fermeture des ecoles à partir de midi chaque jour que les Lions indomptables discuteront un match de la Can. Cette mesure qui est salué par les enseignants qui sont fatigués de faire leur travail suscite à tout le moins des interrogations et indignations au sein de l’opinion. L’internaute Nguelifack Vigilin qui a lu note est sorti de sa réserve. Il pense que ceux qui gouvernent le Cameroun l’ont foutu dans un merdier. Pour lui, on ne peut pas bloquer tout un pays pour le foot. Cette décision montre selon lui que les priorités du gouvernement sont dans ce qui est inutile. Camerounweb.com vous propose en intégralité son coup de gueule.
La vision d'un gouvernement se lie au travers les choix de ses priorités. Il faut dire, en ce qui concerne le Cameroun, que ceux de ceux qui nous gouvernent sont tout simplement ahurissants. Ils voient maintenant le merdier national dans lequel nous sommes tous englués jusqu'aux "couilles". Le ludique, le divertissant, le distrayant, le jouissif, le plaisant et enfin le futile, sont les priorités de ceux qui nous dirigent. Tout un décret premier ministériel, qui a pour l'occasion confié, la traduction matérielle de cette haute instruction, transmise par qui de droit, à son Secrétaire Général. Qui veux voir son nom baigné dans le foutoir qu'est devenue l'administration publique Camerounaise !
Pour le foot, on ferme les écoles et les universités ; pour le foot, on importe des influenceuses cougars séniles au corps aussi fané que leurs entrejambes lézardées; pour le foot, on raccourci la journée de travail ; pour le foot, les pimentiéres prolifèrent, de plus en plus jeunes, exposant à tout bardeaux ce qu'elles ont de plus intime. Pour le foot, on laisse tomber la chicotte pour supplier les camerounais, jusqu'alors dressés à la matraque et au gaz lacrymogène; pour le foot, on offre des billets et des voyages gratuits. A cette allure, il n'est pas impossible qu'ils viennent chez nous nous kidnapper pour aller nous emprisonnés dans les stades comme ils l'ont fait avec d'autres aujourd'hui à Kondengui. Pour le foot, on met entre parenthèses l'avenir de tout un pays.
Dans la logiciel du pouvoir, il paraît que c'est en allant tous au stade, crié à tue-tête derrière 22 millionnaires qui n'ont pour mérite autre que le fait de savoir taper dans un ballon, qu'on fabriquera les ingénieurs, les informaticiens, les médecins, les enseignants, les soldats etc, tous indispensables à l'émergence pompeusement annoncée. Tandis que les pays normaux adaptent leurs programmes ludiques aux heures de repos des uns et des autres, chez nous, ce sont les heures de service qui s'adaptent aux heures du ludique. C'est à croire que c'est par le sensuel, le sensationnel et le sexuel que nous réaliserons nos projets de développement.
On fait tout pour dissuader le fer de lance de la Nation de s'intéresser à l'utile, le coût de la vie à beau grimpé, tant que le foot respire le Cameroun vit. On nous avait pourtant dit l'école aux écoliers, la politique aux politiciens mais pourquoi pas le football aux footballeurs ?