Dans une tribune qu'il a publiée ce mercredi 16 mars, Célestin Bedzigui met en garde le gouvernement sur ses sorties médiatiques qui frisent la manipulation dans leur gestion des revendication des enseignants. Le gouvernement devrait faire attention à sa manière de gérer la crise, et cela devrait commencer par l'honnêteté de reconnaitre que les enseignants ont été maltraités depuis plusieurs années. C'est en tout cas ce que l'on retient de la tribune de Célestin Bedzigui que la rédaction de CamerounWeb vous propose.
---
"Pourquoi donc est-ce que le concept "d'insurrection " est devenu un leitmotiv voire une obsession brandi à l'encan par certains? Pour faire peur à qui? Aux Professeurs des Lycées et Collèges et Maitres des 'écoles primaires?
S'il y a risque "d'insurrection", pourquoi ceux qui l'évoquent ne le signaler à ceux qui ont le pouvoir d'Etat de la prévenir plutôt que de s'atteler à attiser l'instinct de répression de ceux la qui ne savent faire que ça?
Pourquoi ne pas soulever dès a présent la question des maitres du primaire dont la plupart bien que Diplômés des Ecoles Normales d'Instituteurs sont ravalés au rang de "maitre de parents" a 15mille F par mois, une injustice absolue?
Voila ce que me semble devoir être une posture intellectuelle proactive au lieu de celle des intellectuels organiques dont on lit les libelles à longueur de jours.
Il est vrai que les erreurs proches de la bêtise accumulées par certains ministres incompétents sont un terreau très fertile pour qui peut en tirer avantage… Et cela ne relèverait que d'une stratégie politique normale.
Si ce gvt était un tant soit peu intelligent, il se serait donné un répit dans l'opinion en les chassant immédiatement et en dotant ces ministères de nouvelles figures …
Mais comme les gens sont autistes et croient pouvoir imposer indéfiniment leur seule volonté au peuple ad vitam aeternam, selon la loi de l'entropie leur pouvoir se décompose jour après jour et bientôt leur parole n'aura aucune prise sur rien… Et sonnera alors l'heure du peuple qu'aucune armée, aucune police, ne pourra étouffer.
Que Dieu préserve le Kamer dans cette épreuve qui se dessine à l' horizon...une étape douloureuse et pourtant purificatrice par laquelle sont passés tous les peuples pour se réconcilier avec le progrès".