Depuis la découverte d’un foyer de grippe aviaire à Yaoundé en mai dernier, le Cameroun se trouve toujours exposé à la menace du virus H5N1.
Après l’extinction des fermes à risques, ce sont désormais le sort de 475 agents sanitaires envoyés sur le terrain qui préoccupent les autorités camerounaises.
Ces personnes infectées ont été placées dans des centres sanitaires pour suivre les soins adaptés mais leur sort sème grandement l’inquiétude au pays.
La capitale camerounaise en proie au Virus H5N1
Cela fait plusieurs semaines que la grippe aviaire cause d’énormes ravages au Cameroun. Les désastres causés par le virus H5N1 ou H1N1 (Il existe 16 formes d’hémagglutinine (H1 à H16) et 9 formes de neuraminidase (N1 à N9) pour les virus) à Yaoundé occupent une place de choix dans l’actualité du continent africain.
Depuis la détection du premier foyer de contamination dans la capitale camerounaise le 25 mai 2016, c’est la panique générale aussi bien chez les éleveurs que du côté de la population.
Le signal d’alarme a été donné par la mort spontanée de plus de 15.000 volailles parmi les 33.000 qui peuplent la ferme avicole de Mvog-Betsi qui se trouve dans la ville de Yaoundé.
Dans les jours qui suivent, les autorités sanitaires du pays vont procéder à l’extermination de plus de 54.000 têtes de volailles dans différents zones à risques. Coup dur pour cette filière qui commençait à voir enfin le bout du tunnel grâce aux 2 milliards de francs d’aide que le gouvernement camerounais avait octroyé aux aviculteurs.
Fin de la grippe aviaire sur fonds d’inquiétude
Dans un communiqué datant du mercredi 22 juin 2016, André Mama Fouda (ministre de la santé) et Dr Taïga ont conjointement annoncé la fin de l’épidémie sur le territoire camerounais. Mais cette nouvelle, quoique bonne, est loin d’être réjouissance.
A ce jour, 475 agents de santé au Cameroun courent le risque d’une contraction de l’épidémie. Ils avaient été dépêchés par le gouvernement dans les zones exposées pour désinfecter les foyers de contamination.
Ces agents sanitaires deviennent à leur tour des patients pris en charge par l’Institut Pasteur de la capitale.
Une seule question demeure à l’ordre du jour actuellement : que risquent les centaines de personnes traitées en soins intensifs ?
Vers une tragédie nationale au Cameroun ?
Pour l’heure, le gouvernement camerounais ne s’est pas encore prononcé sur ce qui pourrait éventuellement arriver aux 475 personnes infectées par l’épidémie de grippe aviaire.
Pourtant elles courent de grands risques, notamment celui de contracter le virus H5N1.
Cette souche est la plus pathogène parmi les différentes formes connues. A l’échelle mondiale, plus de 350 décès liés à l’épidémie sont causées par ce virus selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé.
Il y’a donc de quoi craindre le pire pour les centaines de personnes actuellement en hospitalisation sur le territoire camerounais.
A titre de rappel, c’est le H5N1 qui est responsable de transmission de la maladie de l’animal à l’homme.