Pour une sortie de crise, les acteurs de la filière étaient autour de la table avec le gouverneur et les responsables de la tutelle de l'élevage, lundi dernier.
La maison de l'élevage de la région de l'Adamaoua à Ngaoundéré a bien porté son nom lundi dernier. A l'occasion d'une réunion d'information et de sensibilisation des acteurs de la filière avicole de la région de l'Adamaoua, une brèche de sortie de crise a été ouverte. Une levée progressive des barrières d'importation des sous-produits de la volaille vient de commencer. Discussions riches entre une équipe de la direction du service vétérinaire du MINEPIA et les autorités de la place sur la suite à donner pour une levée définitive des mesures restrictives qui entravent l'essor économique dans la filière.
Kildadi Taguiéké Boukar, gouverneur de la région de l'Adamaoua s'est félicité de la citoyenneté des habitants de l'Adamaoua qui ont fait face à l'épizootie de manière responsable. De l'avis du Dr Moussa Yaya, délégué régional du MINEPIA, depuis bientôt un mois, des œufs de table en provenance de l'Ouest, du Centre et l'Est font déjà leur entrée dans les marchés pour le bonheur des populations locales. Cependant, cette levée des barrières est encadrée par des mesures sanitaires usuelles. Afin de parer au plus pressé, le délégué régional du MINEPIA pour l'Adamaoua a annoncé pour très bientôt une annexe à Ngaoundéré du Lanavet.
Pour lui, « la proximité de cette structure avec la région de l'Adamaoua sera d'un très grand apport pour l'élevage local ». De même que pour diagnostiquer rapidement en cas d'épidémie dans l'univers de l'élevage. Pour mémoire, un foyer de grippe aviaire a été découvert et confirmé à Daber dans le département du Djérem, région de l'Adamaoua, le 10 juin dernier. Des mesures fortes ont été prises par les autorités administratives, militaires et traditionnelles pour contenir la maladie. Plus de 300 poulets ont été incinérés et cinq camions d'œufs détruites.