De nombreux web activistes remettent en cause depuis quelques heures, le groupe parlementaire crée par les partis politiques de l’opposition. Patrick Mohamed OWONA, vice-président du PCRN, en charge de l'imprégnation idéologique, remet les pendules à l’heure et explique à l’opinion ce qui s’est réellement passé à l’Assemblée nationale.
Parlant de la lettre de l'article 20 de la loi N°73/1 du 08 juin 1973 portant Règlement de l'Assemblée Nationale modifié notamment par la loi N°2014/016 du 09 septembre 2014, son alinéa 1er dispose clairement que "Les Députés peuvent s'organiser en Groupes par *PARTIS POLITIQUES* (...)".
L'article 20 ne dispose pas que les députés peuvent s'organiser en Groupes par 《Parti Politique》.
Vous arrivez à discerner la nuance...du (s)?
Cela emporte quoi?
Le RDPC peut constituer un groupe parlementaire avec l'UNDP, l'UPC (en son temps) ou le MDR. Le RDPC peut constituer plusieurs groupes parlementaires constitués des députés RDPC exclusivement ou des compositions mixtes. C'est ce qui devait être fait depuis 2011 (groupes de travail au sein de l'Assemblée Nationale), lorsqu'ils réclament, à cors et à cris (dans un pathos indescriptible lorsqu'ils sont acculés), l'union sacrée autour du vieux chef qui a rendez-vous avec sa propre Histoire depuis 2011. N'est ce pas lui qui avait souhaité que les camerounais et le monde se souviennent de lui comme celui qui a apporté la Démocratie et le prospérité au CAMEROUN ?
Cela prouve quoi?
Cela prouve que les parlementaires RDPC ne sont pas tenus de rester emmitouflés dans un groupe unique, trop grand et trop peu productif. L'absence de *mandat impératif* au Cameroun (prohibition de l'article 13 alinéa 3 de la Constitution), leur permet en fait de venir à la rescousse des partis d'opposition sur des questions fondamentales et objectives qui intéressent la vie nationale comme le débat de la dernière session budgétaire (5 décembre 2021) où l'Honorable CABRAL LIBII, anticipant la crise inflationniste et d'approvisionnement en cours, suggérait ainsi qu'il le fait depuis la session de Juin 2020, et les propositions de lutte contre la COVID-19, que le Gouvernement de la République adopte enfin des mesures vigoureuses et fortes pour la concrétisation de la "politique d'import-substitution" et mette effectivement en oeuvre des politiques courageuses, y compris protectionnistes, pour parvenir à la "transformation structurelle de l'économie camerounaise" proclamée dans "SND30" de même que le furent le "DSCE", le "budget programme" et le "PLANUT" pour la "Vision 2035", que de vagues slogans!
Le problème du Cameroun n'est donc pas tant Paul BIYA en-soi que Paul BIYA en chaque individu faisant partie de son personnel politique (sénateurs, députés, conseillers regionaux et conseillers municipaux) et opérationnel (ministres, hauts fonctionnaires et directeurs d'administration centrale et simple cadre de la fonction publique), fait de ROUBLARDS et d'IMPOSTEURS, qu'il continue de maintenir en poste ou de proposer pour un mandat électif.
Il revient en effet à chaque député, dans le cas qui nous intéresse, de prendre ses responsabilités et d'agir dans le sens de l'intérêt général (politique de la Nation définie par Paul BIYA) et non suivant les intérêts de l'appareil politique (parti) et administratif ("esprit fonctionnaire" définit par Robert CATHÉRINE).
Si un député du RDPC se mettait à veiller à l'application rigoureuse des politiques prescrites par le PRC, y compris en allant à rebours du Gouvernement de la République et de la hiérarchie du parti à l'Assemblée Nationale ou au Sénat, il ne lui arrivera rien, du moins pas de la main de Paul BIYA, puisque ce député est protégé par la Constitution et Paul BIYA a le devoir de le protéger selon la Constitution, c'est à ce titre qu'il est garant du bon fonctionnement des institutions. Sa responsabilité peut donc être engagée s'il arrive quelque chose de fâcheux à ce Député qui, SEUL, représente l'ensemble de la Nation partout où il se trouve.
Pour conclure, les élites aux fonctions administratives ou électives issues du RDPC doivent savoir qu'elles seront plus durement sanctionnées par le Peuple et la Justice pour le tort qu'elles causent au Cameroun en refusant ou en s'abstenant de jouer le rôle que leur confère notamment la Constitution de la République et le Statut Général de la Fonction publique de l'État, la Charte de l'UA sur la fonction publique et les autres textes subséquents, au nom de leur seul intérêt égoïste qui les expose à l'infraction de prévarication.
(é) Patrick OWONA
Bureau de l'Imprégnation Idéologique, 5G PCRN.