Gestion de Samuel Eto'o à la Fecafoot
« Eto'o peut ? », c’est la grande question que se pose le communicant attitré du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) André Luther Meka. Dans un texte ou il décortique les actions salutaires du président de la Fecafoot Samuel Eto'o Fils et les agissements moins appréciés de celui-ci, le collaborateur de Paul Biya n’est pas allé avec le dos de la cuillère.
Eto'o peut ?
Est-on en droit de dire que Samuel Eto'o Fils est volontaire pour améliorer le football camerounais ? Certainement on peut le dire. Il y a des indicateurs.
Le paiement des salaires des employés de la Fecafoot, la médiatisation du championnat camerounais, sa volonté de mettre les footballeurs au centre du football camerounais en tentant une union sacrée des footballeurs autour du football avec en toile de fond cette soirée des Awards réussie dont le seul hic était l'absence notoire du ministre de tutelle le Pr Narcisse Mouelle Kombi.
La mise sur pieds aussi de la grille des salaires honorable des footballeurs camerounais. Alors qu'est ce qui fait problème ? J'y ai réfléchi sérieusement car le secteur du football est un secteur prestige, névralgique et essentiel de la politique du renouveau dans le sens de l'Union des cœurs, de la construction de l'Etat nation, et surtout de la fierté des Camerounais de leur équipe de football.
Le problème est scientifique, une trop grande affirmation de soi qui est la caractéristique de sa personnalité qui conduit à des conséquences non intentionnelles de l'acteur. Samuel Eto'o Fils veut absolument convaincre, il veut laisser des traces indélébiles sans méthode.
Le premier indicateur fut sa prise de parole dans les vestiaires des Lions indomptables. L'intention en soi n'était pas mauvaise de souligner un marqueur rouge sur cette contre-performance mais ce sont les éléments de langage qui ne furent pas adaptés.
Le deuxième acte fut le limogeage de l'entraîneur Conceiçao alors que son contrat était en cours et le rendement acceptable, cette fois, le côté populaire du besoin d'un entraîneur national a été bien utilisé, la pilule est passée mais avec un trop plein de travail au nouvel entraîneur qui le met sous pression pour des résultats immédiats étant entendu qu'il prend l'équipe à des échéances fatidiques.
L'autre aspect est le besoin incessant de la rupture avec Le Coq Sportif alors qu'il était en contrat avec les équipes nationales du Cameroun. Samuel Eto'o Fils a trouvé que le contrat n'était pas rentable, il a attaqué. Que cherche Eto'o ? S'affranchir de tout pour laisser ses propres marques en apportant sa contribution à l'édifice.
Samuel Eto'o Fils est donc un réformiste au casse-pipe. Ça passe ou ça casse. Une attitude managériale inconséquente. Car un bon méthodologue lui aurait appris que l'implantation d'un système dans une organisation prend du temps, et que certainement qui trop embrasse mal étreint.
Il faut toujours maîtriser l'opportunité de chaque décision avec tact et minutie pour ne pas allumer un brasier en un temps record, sinon ce sera le management de la pacification et des compromis.
