Guerre en Ambazonie: ce que craingent les populations francophones

Mercenaire Nigeria Plusieurs civils ont été tués par les sécéssionnistes depuis octobre 2017

Wed, 23 May 2018 Source: Georges ATANGANA

Depuis deux ans nous les Francophones assistons indifférents à un match sanglant opposant les séparatistes de l’Ambazonie à nos forces armées instrumentalisées par le vieux dictateur jouisseur et tribaliste de Yaoundé. La phase de l’enlisement et de la guerre civile est atteinte et il faut négocier pour arrêter les hostilités sinon…

Les civils francophones sans distinction doivent quitter les zones anglophones au plus tard à la fin du mois de mai 2018 comme exigé par les activistes de l’Ambazonie. Imaginons les conséquences économiques et sécuritaires pour notre pays entier. Le second plus grand employeur après l’Etat – la C.D.C– annonce la fermeture dans un an. Des plantations, des entreprises et les commerces des francophones sont en train d’être abandonnés par leurs propriétaires fuyant les rackets et braquages des jeunes anglophones fanatisés cachés dans les forêts.

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Les affairistes nigérians inondent ces régions d’armes et de drogues (Tramadol) tout au long de notre frontière qui s’étend sur 1200km. Les examens n’ont pas eu lieu et les autorités administratives travaillent et dorment dans les camps militaires fortifiés. Les mauvaises routes et la saison des pluies exposent davantage nos troupes aux pièges mortels.

Pendant que se déroule cette catastrophe les bureaucrates extrémistes installés dans des bureaux climatisés à Yaoundé se remplissent les poches et les estomacs. Des frais de mission sont soutirés des caisses de l’État par des membres du R.D.P.C qui vont se balader dans ces régions en guerre et dialoguent avec leurs camarades du parti. Ils envoient les enfants des autres se faire tuer en Ambazonie pendant que les leurs étudient à l’ E.N.A.M pour leur succéder et pérenniser leur dictature qui ruine ce pays.

Goliath n’a pas réussi à vaincre militairement David. Le régime de l’apartheid en Afrique du Sud, mieux équipé, n’avait pas pu défaire l’A.N.C de Nelson Mandela. Il se fait tard et chaque jour fanatise davantage des jeunes Ambazoniens toujours plus nombreux et motivés pour « libérer » leur « patrie ».

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Dans les prochains mois, même en libérant les dirigeants anglophones détenus à Yaoundé –en supposant qu’ils sont encore vivants !- il sera impossible d’imposer la paix aux milliers de jeunes anglophones surexcités et incontrôlables. Le dictateur de Yaoundé doit négocier, abandonner son orgueil arrogant sinon bienvenue aux mutineries et à la paralysie de ce pays.

Auteur: Georges ATANGANA