La lueur d’espoir que les malades d’hépatites virales avaient entrevue est entrain de s’éteindre. Le 11 janvier 2016, le ministre de la Santé publique (Minsanté) annonçait en grandes pompes, l’arrivée au Cameroun de nouveaux traitements. Ceux-ci étaient, selon André Mama Fouda, moins couteux et plus efficaces.
Le Quotidien Le Jour se rappelle que « pour l’hépatite C de génotype 3, la guérison est possible en 12 semaines, soit 3 mois. Il y avait là de quoi enchanter le malade inscrit à une thérapie de 48 semaines, soit presqu’une année, sans être sûr de recouvrer la santé au bout de ce calvaire pour son organisme ». Deux mois plus tard, ces nouvelles thérapies restent attendues. Et la situation plonge les patients dans l’angoisse.
Selon une malade atteinte de l’hépatite C de génotype 3, « Pour certains, le traitement a été reconduit sur 6 mois supplémentaires. Le drame c’est le flou autour de ce nouveau traitement auquel nous avons fondé beaucoup d’espoir. Dès le lendemain de l’annonce du ministre, j’ai discuté avec mon médecin traitant et nous étions tous les deux soulagés. Puis j’ai retrouvé d’autres malades à la pharmacie du Chu de Yaoundé où nous sont fournis les médicaments. Mais la major du service nous a dit que la décision du ministre n’était pas encore arrivée à son niveau. Puis nous sommes revenus deux fois et avons entendu la même réponse. Personne ne comprenait plus rien et chacun s’énervait », raconte la femme qui a déjà perdu son compagnon des suites de la même maladie.
Des milliers d’autres malades sont dans la situation de cette femme. Comme le souligne notre confrère, les malades des hépatites C souffrent le plus, parce que leur traitement est plus coûteux. « Ici, le traitement coûte 2,736 millions Fcfa pour 48 semaines, soit une injection hebdomadaire à 57 000 Fcfa ».
Au Ministere de la Santé, on affirme que les patients doivent continuer d’attendre. Pour Roger Mamoun le chef de la cellule de communication dudit ministère, « L’attente est tout juste due aux procédures et aux modalités de mise en service des nouveaux traitements », écrit le quotidien Le Jour.