Hôpitaux: Comment on gère l’hygiène

Wed, 30 Mar 2016 Source: Sorèle GUEBEDIANG à BESSONG

Pendant que certaines formations sanitaires négligent ce volet important, d’autres font de leur mieux pour assurer la propreté.

S’il est un aspect que les patients redoutent quand ils se rendent dans un hôpital, c’est celui de l’hygiène. Dans certaines formations hospitalières, la crasse, les toiles d’araignée, les poubelles pleines et les odeurs émanant des toilettes ont élu domicile.

« Je me suis rendu dans une clinique au quartier Elig-Essono à Yaoundé, et je vous avoue que l’intérieur laisse à désirer.

Le personnel sanitaire n’a aucune notion d’hygiène. Les murs et les carreaux du sol ont perdu de leur éclat faute d’entretien », se souvient Isidore Evina. « C’est un aspect qui n’est pas pris en compte. Vous imaginez que dans un grand hôpital de la place, pendant que vous attendez qu’on sorte votre dossier, de fortes odeurs venant des toilettes à proximité vous mettent mal à l’aise?

Pourtant, les agents d’entretien devraient y effectuer plusieurs tours pour se rassurer que tout est bien propre », poursuit un malade venu se faire consulter. Dans les salles d’hospitalisation, le scénario est le même. Surtout que les malades partagent la même salle d’eau. « C’est un calvaire à l’idée d’aller se soulager. On n’y trouve aucun désodorisant ni de l’eau de javel », confie un malade dans un hôpital de référence. En dehors de ces cas, il y a quelques exceptions.

A l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé (HGOPY), le service d’hygiène nettoie le sol de tous les services à grande eau. « Nous faisons l’entretien lorsque tous les malades sont partis. Cela évite que le sol soit sali avec les va-et-vient des usagers en journée », explique Adèle H.

« C’est un volet important chez nous. Nous avons un service d’hygiène hospitalier qui s’occupe de l’entretien de l’intérieur et de l’extérieur. Pour nous débarrasser de nos déchets hospitaliers, nous avons un incinérateur et pour ce qui est des déchets ménagers, nous travaillons en sous-traitance avec la société HYSACAM à travers l’entreprise SECA qui vide nos bacs à ordures deux fois par semaine », assure le Pr. Fru Angwafor III, directeur de cette formation hospitalière.

Le scénario est presqu’identique à l’hôpital général de Yaoundé (HGY). « Nous disposons d’un système qui s’occupe essentiellement de ce volet. Les techniciens de surface qui sont des personnels recrutés par l’hôpital et formés par l’hygiéniste sont chargés de l’entretien des sols avec de l’eau mélangée aux antiseptiques pour éviter de faire prospérer la flore bactérienne.

Ils s’occupent aussi des vidanges, du tri des ordures issues des soins et des poubelles », explique Abdon Bipe, chef de service adjoint Nursing à l’ HGY. « Dans les salles d’hospitalisation et les urgences tout comme en consultation, le nettoyage se fait tous les jours ceci sous le contrôle des chefs de service et des majors », indique notre interlocuteur.

Celui-ci relève que cet entretien a un prix. « Ça coûte cher puisqu’il faut renouveler le matériel régulièrement étant donné qu’il est beaucoup sollicité. A cela s’ajoute l’achat des savons, antiseptiques, etc. C’est tout un budget puisqu’à cela s’ajoute l’incivisme des usagers », conclut-il.

Auteur: Sorèle GUEBEDIANG à BESSONG