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Halte aux persecutions contre l’Addec* !

Fri, 20 Nov 2015 Source: UPC

Le 25 mars 2014, l’étudiant Maben Henri, membre de l’ADDEC, est interpelé à l’amphi 700 par des policiers.

Le 25 août 2014, l’étudiant TCHALEU Barthélémy, de l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé 1 et Secrétaire général du Conseil Exécutif National de l’ADDEC, est exclu pendant 2 années.

Le 03 septembre 2014, l’étudiant BATOUM Thierry, de l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé 1 et Président du Conseil Exécutif National de l’ADDEC, est exclu pendant 2 années.

Le 16 Octobre 2014, après six jours de détention arbitraire entre le commissariat du 5e arrondissement de Yaoundé et le commissariat central n°1, l’étudiant TCHALEU Barthelemy est remis en liberté et la prétendue affaire à cause de laquelle il avait été détenu classée sans suite.

Le 17 Octobre 2014, l’étudiant NANA Clovis, Secrétaire aux Logements de l’ADDEC, comparait devant le Tribunal de Première Instance de Yaoundé, après sa détention de plusieurs jours dans les mêmes conditions que son camarade TCHALEU ci-dessus, et après avoir obtenu sa mise en liberté en payant une caution de 50000F CFA.

Le 16 novembre 2015, l’étudiant BATOUM Thierry est arrêté à nouveau et détenu au parquet du centre administratif de Yaoundé.

Jusqu’à quand cela va-t-il continuer ?

Ces étudiants ainsi harcelés sont dans leur rôle, en assumant la mission de leur association qui consiste à identifier les problèmes des étudiants (coûts élevés des inscriptions, commercialisation de la carte d’étudiant, etc.), puis à inviter leurs camarades à en demander pacifiquement les meilleures solutions au rectorat et au ministre de tutelle. A chaque fois, au lieu du dialogue le recteur et le ministre leur opposent la force brutale.

Ces jeunes seront pourtant les cadres de notre pays dans quelques années et probablement aux plus hauts niveaux. Il est clair ainsi que par cette « pédagogie de la peur » les autorités universitaires et ministérielles n’envisagent pour ce pays des cadres qui baissent constamment la tête, disent « oui » à n’importe quoi, ne se sentent concernés par rien dans leur propre pays et qui s’amusent à faire du vent.

L’UPC s’insurge contre cette disposition des autorités universitaires et ministérielles à répéter les arrestations, les incarcérations et les déferrements en justice d’étudiants dont le seul tort est de protester pacifiquement.

L’UPC appelle toutes les forces démocratiques à rester particulièrement vigilantes concernant le sort de ces étudiants et à prendre des actions énergiques afin que les autorités arrêtent de les tourmenter.

*ADDEC : Association pour la Défense des Droits des Etudiants du Cameroun.

Auteur: UPC