Cet homme imbibé de haine et de nazisme villageois est un danger réel ; un fléau ambulant ; une authentique catastrophe sociale. Pour un triste poste de vice-recteur, il a vendu les derniers atomes de rationalité humaine qui lui restaient, et il est devenu l'un des plus acerbes chiens de garde du régime de Yaoundé. Du jour au lendemain, lui le libre-penseur d'hier, a acquis l'illumination comme Saul de Tarse sur le chemin de Damas, et s'est finalement rendu compte que Son Excellence le Président Paul Biya était bon, et que c'est son entourage, l'opposition, la diaspora, les anglophones… bref tout le reste, qui veulent déstabiliser le Cameroun.
C'est cette catégorie d' « enseignant » qui apprend donc aux jeunes générations à inverser les paradigmes d'indignation : désormais, c'est le bourreau qu'il faut protéger, car la victime est en réalité coupable. La logique de la tête percée, poussée à son extremum !
Et comme tous les larbins à la solde d'un pouvoir sauvage, le personnage excelle dans l'art d'inventer l'affaire dans l'affaire, afin de créer la diversion et de faire oublier le problème principal. Dépourvu de la moindre compassion humaine, il vous dira par exemple que Longuè Longuè transportait des mallettes censées financer la crise du NOSO (une guerre créée, rappelons-le, par Paul Biya). Et donc, Longuè Longuè méritait, comme Ebala et bien d'autres, d'être bastonné à la machette sous les chevilles.
Et ça se fait appeler « enseignant-chercheur ». Le problème, c'est qu'il cherche, mais il n'a jamais rien trouvé ! La seule chose qu'il a trouvée, c'est (enfin) une place à table, où la sardine et le Petrus coulent à flots.
Un enseignant-chercheur, un vrai, réfléchit au quotidien aux moyens de faire avancer les droits humains dans son pays. Mais la contrefaçon que nous avons au Cameroun réfléchit sur comment justifier leur recul. On est à deux doigts de conclure à une malédiction !
J'espère sincèrement que dans les jours qui viennent, un des étudiants de Nguini (les pauvres) lui demandera quel est le texte de loi qui prévoit la torture. Je souhaite que ses disciples l'interrogent sur l'article, l'alinéa, la convention qui autorise à lacérer les pieds d'un homme et à lui ordonner de sauter sur son propre poids l'instant d'après. Qui plus est, sur la base d'affabulations dignes d'un ivrogne abonné aux égouts.
Je suis vraiment impatient de connaître la réponse ; moi et tous ceux qui n'ont pas l'intelligence macabre d'Owona Nguini.
Dans un pays (je précise bien, dans un PAYS, pas dans un SOUPÇON DE PAYS tel que le Cameroun version Biya), cet individu inconsciemment malade ferait la navette permanente entre la cellule psychiatrique et la cellule carcérale. C'est là où est sa place, pas au milieu de gens qui veulent construire un pays de valeurs, dont nos enfants seraient fiers.
Retenez-le aujourd'hui : avant que les chambres à gaz, les canons et les trains de la mort ne commencent à exterminer les juifs en Allemagne dans les années 30, ce fut d'abord le travail des intellectuels du sang qui posa les fondations et élabora les plans d'application du génocide. Joseph Goebbels, ministre de la propagande, en fut l'architecte principal.
Au pays des Crevettes, vous pouvez voir de vos propres yeux comment les intellectuels du sang agissent efficacement en tant que petites mains de la dictature, pour vous rendre insensibles aux animaleries subies par les dissidents politiques Au pays des Crevettes, Joseph Goebbels dissimule son hémophilie (amour du sang) sous une paire de lunettes. Car, comme disait Sartre : « le Chantalisme est un vampirisme.»