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'Il a accepté d'être victime de pratiques esclavagistes': Kevin Fotso répond à Auréole Tchoumi

Kevin Fotso et Auréole Tchoumi

Thu, 1 Sep 2022 Source: www.camerounweb.com

La sortie de l'ancien communicant du MRC, Auréole Tchoumi dans laquelle il affirme que les médias lui ont fait perdre 15 années de sa vie, a suscité une réaction de Kevin Fotso. Dans une sortie, le journaliste affirme que Auréole Tchoumi qui s'dst engagé avec le RDPC pour échapper à la faim, s'est lui-même volontairement accepté d'être victime de pratiques esclavagistes.

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"L'autre jour, après avoir regardé une vidéo d'Auréole Tchoumi, mon patron m'a appelé de l'étranger pour me demander si c'est vrai qu'on paye les journalistes au Cameroun à 25.000 Fcfa. Je vous fais l'économie de ma gêne…

Le caractère pernicieux de son discours c'est que non seulement il avoue qu'il a volontairement accepté d'être victime de pratiques esclavagistes, mais il légitime, peu être sans s'en rendre compte, ce type de traitement. Après tout, si pendant 14 ans un journaliste de son acabit a accepté de subir les pires humiliations, pourquoi on devrait offrir des conditions décentes à un jeune qui sort de l'école ?

En réalité si certains employeurs traitent mal leurs collaborateurs, c'est parce qu'ils savent que malgré tout il y'aura toujours des gens comme Mr Tchoumi qui vont accepter d'être payés en monnaie de singe pour faire le boulot. Croyez-moi, c'est un débat qui n'est pas seulement propre aux entreprises de presse.

Si nous voulons que nos conditions de travail changent, nous devons d'abord commencer par pousser la hiérarchie à nous respecter quand tel n'est pas le cas.

Qu'on se comprenne bien. Je ne dis pas que ce qu'il décrit est faux. Je pense juste que si ces aînés n'avaient pas renvoyé aux générations d'après le combat qu'ils devaient mener à leur époque, ils doivent se considérer comme une partie du problème.

Aujourd'hui, cet aîné pour qui j'ai le plus grand respect essaie de justifier son adhésion au RDPC par le fait qu'il se bat pour son " ascension sociale ". Mais honnêtement ? Quelle est cette société qu'on veut bâtir en démontrant que les principes et convictions n'ont plus de place ?

Je m'interroge vraiment sur le sens du discours que ce formateur tient sur la place publique et l'impact qu'il peut avoir sur la désacralisation des nobles métiers de la presse. Cordialement".

Auteur: www.camerounweb.com