'Il avait coordonné le viol des centaines de femmes et l'exécution de 150 personnes'

Claude Pivi était un haut dignitaire de l'armée Guinéenne. Sous Dadis Camara, il avait coordonné le viol des centaines de femmes et l'exécution de 150 personnes lors des manifestations populaires pacifiques du 28 Septembre 2009 au stade de Conakry.

Militaire très influent, Claude Pivi se vantait aussi de ses pouvoirs de disparitions mystiques.

L'ex président et dictateur Alpha CONDE qui avait changé la Constitution pour se maintenir au pouvoir avant d'être chassé par un coup d'Etat militaire, avait fermé les yeux sur les crimes de Claude PIVI en le maintenant d'ailleurs Ministre de la Sécurité, afin de bénéficier du soutien de nombreux militaires tortionnaires restés fidèles à celui-ci.

Arrêté après le coup d'Etat militaire et mis en détention dans la plus grande prison de Conakry, Claude PIVI avait réussi à s'évader à la suite d'une attaque de la prison par un groupe d'hommes armés ayant à leur tête son fils, Verni PIVI.

Depuis lors, Claude PIVI et son fils étaient en cavale.

Alors qu'il était devenu l'homme le plus recherché de Guinée, Claude PIVI a été condamné à vie pendant sa cavale.

Mais Claude PIVI n'est pas allé bien loin dans sa fuite, car lui et son fils viennent de se faire cueillir comme des rats au fin fond d'un village du Libéria frontalier de la Guinée, où ils se cachaient depuis l'évasion, loin de l'arrogance et de la méchanceté que le Colonel déchu tirait de son pouvoir éphémère.

Claude PIVI va devoir passer le reste de sa vie en prison où il mourra sûrement.

Il sera obligé de souvent quémander de l'aide, des petites pièces d'argent, un bon repas, un appel téléphonique, un paracétamol etc.…

Il lui arrivera probablement de pleurer quand il sera malade et obligé de se contenter des soins de santé pénitentiaire de mauvaise qualité.

Peut-être qu'il deviendrait aussi un bon croyant, mais ce sera trop tard pour sa rédemption.

La leçon que chacun doit tirer de cette histoire est qu' on est puissant seulement quand on est au pouvoir.

Une fois qu'on n'est plus au pouvoir, on devient un citoyen ordinaire et gare à celui qui a fait du mal pendant qu'il avait le pouvoir.

En conclusion, quand nous avons le pouvoir, faisons correctement notre travail, sans abus, afin d'être en paix non seulement avec notre conscience, mais surtout pour protéger nos arrières une fois que le pouvoir nous aura quittés.

N'oublions jamais que ce qui est arrivé à Claude PIVI peut arriver à tout le monde.