'Il vendait des cahiers dans la rue': Haman Mana parle de sa rencontre avec Guibai Gatama

Haman Mana Et Guibai Guibai Gatama et Hama Mana

Tue, 14 May 2024 Source: Arol Ketch

Dans son livre, “J'aime l'odeur de l'encre sur le Papier au petit matin”, Haman Mana raconte sa première rencontre avec son confrère Guibai Gatama.

Voici l'extrait:



"L’école Mutations en dehors du fait d’avoir servi d’immense pépinière de talents à la presse à capitaux publics, a été un modèle pour d’autres projets.

Un jour de 1998, assis à mon bureau, je vois entrer (on entrait sans se faire annoncer et sans frapper, Augustine mon assistante et moi occupions le même espace) un jeune homme, à l’allure d’étudiant, qui tient en main un journal plié en deux.

Il me le tend et m’explique: « C’est mon journal, voici le premier numéro. Je souhaite le rendre plus professionnel, plus présentable ». En fait, au lieu du journal, c’est à l’homme que je m’intéresse. Je lui demande de me raconter son parcours, comment il en est arrivé là. Parti de Garoua où il a eu son Bacc, il débarque à Yaoundé pour la fac, à une époque où la bourse n’existe plus. Il se prend en charge en vendant des cahiers dans un « pousse-pousse » avant les rentrées scolaires.

Cela lui permettait d’avoir de quoi financer ses études universitaires. Il est titulaire d’une licence en Economie. Il a eu l’intuition de lancer l'œil du Sahel récemment, et il suit ce qui se fait à Mutations depuis lors…

Je décide de participer à cette initiative, en partageant mon savoir-faire professionnel, autant que je pourrai.

Vingt ans plus tard, l’œil du Sahel, trihebdomadaire, est le plus accompli des titres de la presse régionale camerounaise. Et une amitié nous lie depuis le temps…”.

Auteur: Arol Ketch