Je suis entré en faculté de médecine après avoir survolé le secondaire, j'étais premier de la classe de première en terminale, premier au baccalauréat dans ma région d'origine.
A l'entrée au CUSS j'étais parmi les 5 premiers sur près de 6000 candidats.
La première année se passait bien, et au début du second semestre je tombe malade, on me diagnostique une maladie qu'on ne peut pas soigner ni opérer, et de nombreuses personnes ne me donnaient pas un an à vivre.
C'est comme ça que ma vie a basculé, j'ai perdu l'intérêt de tout. J'ai commencé à délirer et avoir des pensées suicidaires. Je me demandais à quoi ca servit de faire l'école si je ne serais jamais médecin. Je faisais des fugues, je voulais juste disparaitre, qu'on m'oublie et que j'arrête de faire souffrir mes parents et ma famille.
C'est comme ça que j'ai abandonné mes études de médecine en première année et j'étais interné dans un hôpital psychiatrique.
Pendant plus d'un an j'ai souffert et ma famille aussi. Je suis tombé par la suite à tout hasard sur un médecin au CHU de Yaoundé qui s'est occupé de moi, m'a opéré avec son équipe et a réussi l'intervention après plus de 7heures de chirurgie.
Grace à ce médecin j'ai pu reprendre mes études médicales, j'ai fini mes études et je suis médecin spécialiste aujourd'hui, père de famille, exerçant dans une partie du monde.
Les maladies mentales ont plusieurs causes, mais il faut toujours commencer par l'hôpital. Je ne demande pas de négliger la prière ou la tradition, mais commencer par l'hôpital.
Un médecin camerounais m'a sauvé la vie et m'a donné une autre vie. Quand je serais prêt je reviendrai vous raconter toute l'histoire. Merci docteur Ngou pour ce que tu fais pour la sensibilisation.
Si tu te bats pour l'humanité tu es sûr de ne jamais te tromper.