Au pays de Paul Biya, tout paraît immobile. Pourtant, de nouveaux visages émergent, parmi lesquels celui de James Onobiono.
Il rêve d’un pays sans contrebande de cigarettes – ce fléau a laminé son entreprise, la Sitabac – et où l’État paierait ses dettes tout en ayant une politique économique favorable à la création de richesses. Ancien professeur de mathématiques, James Onobiono est un homme très sollicité depuis qu’il a lancé son fonds d’investissement, Propero SA, fin 2014.
On se presse à la table de son palais trônant dans un quartier populaire de Douala pour profiter de sa connaissance du business – il a été président de la Table ronde des hommes d’affaires d’Afrique – et de son influence politique. Certains prêtent à ce membre du comité central du RDPC (au pouvoir) une ambition présidentielle, qu’il relativise pour l’instant avec dérision.