Dans une tribune publiée ce vendredi, l'analyste politique Moussa Njoya s'en est encore pris à Samuel Eto'o qu'il qualifie incapable d'organiser un championnat professionnel digne de ce nom. Pire, il révèle une série de manigances de l'(ancien capitaine des Lions.
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"Pour cacher son incapacité à organiser un championnat professionnel digne de ce nom, Eto'o livre l'ancienne responsable du marketing de la Fecafoot à la vindicte populaire !
La journée du 05 mai dernier a vu les réseaux sociaux être envahis par une série de communiqués de presse du président de la Fecafoot, informant d'une part l'opinion publique que Ngo Mbog Binyet Liliane, ancienne chef du département marketing et responsabilité sociétale à la Fecafoot ne fait plus "partie" (sic) de ses effectifs pour cause de "soupçons de malversations financières", et surtout invitant la concernée a venir pour "la remise des clés et l'inventaire du bureau contradictoire du bureau qu'elle occupait au sein de l'institution" (sic) (une autre bévue langagière - mais passons) !
Toutes choses qui n'ont pas manqué de susciter quelques interrogations :
1- soupçons de malversations ou malversations avérées ?
2- quelles sont les précautions prises pour le respect du sacro-saint principe de la présomption d'innocence et surtout de la préservation de la dignité de cette employée ?
3- qui va payer les dommages si les charges s'avèrent fausses après une telle large diffusion ?
4- d'ailleurs, ces soupçons de malversations financières ont été faits quand, par qui et comment ?
5- depuis quand des "soupçons" constituent ils des raisons de licenciement ?
6- pourquoi une responsable du MARKETING se retrouve t-elle à manipuler des ressources financières de la fédé au point de les "détourner" ? N'y a t-il pas de responsable administratif et financier, caissier, ou encore billetteur pour le faire ?
7- la Fécafoot ne dispose t-elle pas d'un manuel de procédures financières à jour ?
8- pourquoi ériger l'humiliation en mode de gestion du personnel à la Fecafoot ?
9- pourquoi tout ce tapage autour d'une affaire de remise de clés, là où il aurait suffit simplement de constituer un huissier de justice pour procéder au bris de la porte et à l'inventaire du contenu du bureau sur procès verbal ?
En fait, tout ce raffut de la part de SEF et ses communicants vise juste à cacher l'un des plus gros scandales de l'histoire du championnat du football camerounais !
En effet, le 29 avril dernier, les clubs d'élite, réunis en assemblée générale extraordinaire à Douala, sous l'égide de leur président, Pascal Abunde, ont manifesté leur volonté de ne plus participer à la suite des championnats élite one et two, car ils revendiquent entre autres :
1- le paiement avant la phase retour du solde de la dotation de la Fecafoot (11 millions), de la subvention de l'État (560 millions), ainsi que les dotations de la primature (350 millions), comme cela s'est toujours fait jusqu'à l'année dernière.
2- la représentativité effective des membres de l'ACEC dans les litiges joueurs/clubs.
3- le choix par eux de leurs hôtels d'accueil dans le respect de la fourchette tarifaire accordée par la Fecafoot. (Il faut dire qu'il pèse de lourds soupçons de surfacturations dans cette affaire de logements et nutrition des équipes).
4- le paiement effectif des indemnités des arbitres avant leur mise en mission pour leur éviter des tentations de corruption. (Une chose jamais vue où on n'arrive même plus à payer les arbitres à la fédé).
5- la programmation des matchs à partir de 16h pour assurer une plus grande affluence, car alors qu'on joue déjà dans les stades annexes de quelques centaines de places, force est de constater que la plupart des matchs se jouent les gradins vides !
6- et surtout, ils demandent des précisions sur leur quotte part des retombées du partenariat avec la société MTN. (Alors que dans les années précédentes les choses étaient plus que transparentes).
Par ailleurs, les présidents de clubs d'élite s'insurgent contre les méthodes de travail de la Synafoc, caractérisées par l'immixtion dans les affaires internes des clubs, et surtout des déclarations malveillantes à leur endroit dans les médias. Pour cela, ils n'excluent pas de poursuivre le Synafoc pour diffamation et harcèlement en cas de récidive !
Forts de toutes ces revendications, et récriminations, les présidents des clubs d'élite, sous la plume de leur SG, ont saisi le conseil transitoire du football professionnel en date du 03 mai dernier, aux fins de lui demander le "Report des programmations" des matchs de la phase retour, car la non satisfaction de leurs désidératas et surtout les réclamations salariales des joueurs et autre charges qui se posent avec acuité aux clubs, entraîneraient à coup sûr des forfaits généralisés pour la phase retour. Ni plus, ni moins !
Quant à moi, je me pose quelques questions :
1- où sont passés les centaines de sponsors qu'on nous avait promis lors de la rencontre spectaculaire avec le Gicam ? Parce que les Brasseries, Orange Cameroun, MTN, Guiness, Coq Sportif, sont des partenaires qui étaient déjà là et qui ont été amenés par les exécutifs précédents !
2- où sont les milliards que l'homme aux "477 milliards" de fortune personnelle (selon les dires de ses sbires) avait promis d'injecter PERSONNELLEMENT dans le football professionnel et amateur ?
3- comment se fait-il que malgré la promesse de faire du football un "véritable métier", les joueurs de la quasi totalité des clubs d'élite en sont à plus de 6mois d'arriérés de salaires ? Une situation jamais vécue dans l'histoire du football camerounais !
Bref, voilà ce que toute cette agitation en guise de communication des responsables de la fédé ces jours-ci vise à cacher. Ceci avec le silence complice des "influenceurs", "lanceurs d'alerte" et autres "journalistes" jadis très critiques vis à vis de la Fecafoot !
P.S : je sais déjà que je suis jaloux, aigris, oisif et je ne digère pas encore la défaite de mon frère Seidou !"