Abdelaziz Mounde, journaliste et activiste camerounais
Quand ils ne sont pas ou plus d’accord avec vous, sur un sujet, une option stratégique ou une question fondamentale.
- Quand ils interrogent notre schizophrènie, nos contradictions et notre incapacité collective à trouver les consensus et les dénominateurs communs comme les Algériens et les Soudanais viennent de nous en donner la preuve.
- Quand ils pointent notre fascination puérile, source d’aliénation pour les pompiers-pyromanes français, anglais, américains et occidentaux de manière générale.
Les combats ? J’en connais ! Contre notre dictature. Contre la répression. Contre la corruption. Contre la malgouvernance. Contre la gabegie. Contre les atteintes aux droits humains. Contre les abus et l’injustice sociale. Contre les Délégués du Gouvernement. Conte le tribalisme. Contre le Cfa. Contre l’incurie des résidences de l’ambassadeur du Cameroun en France. Contre le racisme anti-Noir et les racismes. Contre les mandats à vie : de président, députés, sénateurs, maires, D. G...
Les combats, encore ? J’en connais ! Pour la libération de tant de figures et concitoyens. Pour le Dialogue National inclusif pour la résolution de la crise au No.So. Pour les victimes d’Eseka. Pour Ibrahim Bello. Pour Monique Koumateke. Pour les réfugiés eh déplacés du No.So. Pour la restitution des objets africains spoliés par les ex-puissances coloniales. Pour, pour...
Pour la liberté de penser et de penser contre soi-même, je veux encore le dire et répéter à ceux qui me découvrent ou me revisitent :
JE SUIS VISCÉRALEMENT OPPOSÉ À TOUTE INTERVENTION DE CEUX QUE J’APPELLE LES POMPIERS-PYROMANES EN AFRIQUE ET AU CAMEROUN : LA FRANCE, LES ETATS-UNIS ET L’ANGLETERRE ! Clair, net et précis !
C’est ce que m’ont appris beaucoup de mes pères camerounais et panafricains. Des leçons validées par la sombre histoire de la géopolitique en Afrique.
Ils n’ont réglé aucun problème de cette nature en Afrique, y venant principalement pour l’exploitation des richesses et les positions stratégiques depuis la Traite Négrière jusqu’à nos jours. Les exemples historiques sont légion.
Ce qui n’empêche de discuter de coopérations sur des modes justes et équitables. Là aussi, les exemples foisonnent quand les choses sont faites avec clarté et sincérité.
Je pense comme beaucoup que la classe politique camerounaise, notamment ceux que l’on classe à l’opposition, en se départissant du tribalisme, des calculs de positionnement, des jeux d’egos, aurait pu et peut, en se mettant autour d’une table, imposer un rapport de force au pouvoir pour résoudre nos problèmes fondamentaux, avec pour préalable, le report des élections.
Tout aussi, en excluant de façon claire, nette et précise, toute partition ou sécession, les Camerounais peuvent convenir d’une forme de l’Etat ( fédéralisme ou régionalisme, déclinaisons d’une décentralisation poussée ) qui conjugue la prise en compte des particularismes et l’efficacité de la gouvernance au service des populations. Ils peuvent le faire sans des béquilles occidentales.
On ne peut donc, quand on a échoué à se donner la main pour mettre fin à 37 ans de règne de Paul Biya, s’accrocher à ceux qui ont souvent mis le feu ou y ont contribué pour leurs intérêts, en fournissant l’essence en guise d’eau pour l’éteindre, pour espérer y parvenir.
Les Algériens, trop avertis, ayant chassé le colonisateur, ont banni certaines de ces stupides divisions en Afrique pour converger vers un dénominateur commun. Ils n’ont fait appel à aucun sénateur américain ou français !
Pour le reste, je sais que sur les réseaux sociaux, les propos d’un zam-zam valent une réflexion structurée. Mais, massé à l’os de gorille, je suis prêt à la bagarre des idées et plus si ça dégénère... Ma femme massera les bosses. Elle est habituée, ma pauvre Nefertari.
Ps : pour le serpent à deux têtes, c’est déjà démodé, trouvez autre chose et surtout apprenez l’histoire des peuples de l’Afrique pré-coloniale, celle d’avant l’anglais et le français...