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'Je préfère un leader des réseaux sociaux qu'un peureux politicien'

Réseaux Sociaux Election Cameroun La lâcheté n’est pas un cousin du patriotisme. C’est son faux-ami

Sat, 14 Sep 2019 Source: Abdelaziz Moundé

Je préfère un Camerounais qui a le courage de ses idées, y compris comme « leader sur les réseaux sociaux », qui peut être librement critiqué ou contredit, à ceux qui ferment les yeux sur la corruption, le mal-être de leurs compatriotes, La mal gouvernance, les milliers de morts et centaines de milliers de déplacés et réfugiés de la crise anglophone.

Qui se taisent, disent-ils, parce qu’ils ont « peur », parce qu’ils n’aiment pas le leader de telle ou telle tribu, parce qu’ils n’aiment pas telle ou telle ethnie, parce qu’ils sont pour le changement mais pas avec les gens de telle ou telle partie du Cameroun, parce qu’ils préservent leurs intérêts ou leurs amitiés en haut lieu...

Ceux qui la ferment et attendent lâchement un discours de Paul Biya pour youyouter et chahuter sur les... mêmes réseaux sociaux. Ces endroits que le président lui-même s’est vu obligé de « fréquenter » en multipliant des tweets de pardon et d’oubli avant que Ayuk Tabe et autres ne soient condamnés à vie et que Kamto et autres aient vu leur procès confirmé au Tribunal militaire.

Ceux qui la bouclent et ne postent que des photos sympa de vacances ou de fête d’association, d’un tour au village ou au ministère des soyas alias « le pays est doux », et qui ne retrouvent la politique qu’ils ne font pas, le soir d’un discours qui a attendu tant de temps et vu tant de Camerounais crever de faim dans les forêts du NOSO et mourir sous les haches des sécessionnistes ou les balles de l’armée.

La lâcheté n’est pas un cousin du patriotisme. C’est son faux-ami : celui qui flatte pour avoir une dignité en fausse monnaie !

Auteur: Abdelaziz Moundé