Je suis Camerounais, j'ai rencontré Mami Wata

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Thu, 23 Jul 2015 Source: Ibin Hassan

Le choix porté sur lui n’est pas anodin. Abdoulaye Babalé, jusqu’à sa nomination hier, officiait comme membre du Conseil électoral d’Elecam. C’est donc un homme de la maison qui maîtrise la crise ouverte entre son prédécesseur Sani Tanimou et le président du Conseil électoral, Samuel Fonkam Azu’u.

Par ailleurs, le nouveau Dg des élections est un homme discret qui n’a pas pris des positions ouvertes dans le conflit Tanimou-Fonkam, contrairement à d’autres personnalités du Conseil électoral. Il s’est très souvent montré effacé, voire de marbre pendant les sessions du Conseil électoral. Abdoulaye Babalé «est un homme qui ne dérange pas», conclut un cadre d’Elecam.

Depuis son entrée au Conseil électoral en 2008, son nom ne figure dans aucun différend avec les autres membres. Mais pourra-t-il réussir les missions délicates de directeur général dans un environnement réputé assez hostile ? Pourra-t-il être libre dans ses actes et décisions ? Sans doute ces questions sont hâtives.

En tout cas, le nouveau directeur général des élections est un homme qui a de l’expérience dans la gestion des hommes et de l’administration. Son Cv bien étoffé plaide pour lui : ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de 1986 à 1988.

Ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Informatique et de la Recherche scientifique, de 1988 à 1990. De 1983 à 1986, il a été ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat. Il a été par ailleurs secrétaire général par intérim du ministère des Postes et Télécommunications, de 1981 à 1982 et secrétaire général du ministère de la Fonction publique, de 1982 à 1983. Il a assumé plusieurs fois le poste de directeur au Minpostel, où il a débuté sa carrière en 1970, après son retour au Cameroun comme receveur du bureau de Poste de Yaoundé-Messa.

Cet administrateur des postes né à Maroua le 11 juin 1945 est titulaire d’un Dess en droit public et d’un Dess en sciences politiques. Il a été nommé président du Conseil d’administration de l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) en 1997. Il a aussi été vice -président du Conseil d’administration de l’Iita (International institute of tropical agriculture) et membre du Conseil d’administration de l’Ong Heifer International.

Il a été élevé au rang de Chevalier de l’Ordre de la valeur camerounaise. Abdoulaye Babalé a dirigé l’Ecole des cadres de l’Union nationale camerounaise (Unc), l’ancêtre du Rdpc, dont il est membre du Comité central. Cet haoussa (il prend la place d’un autre haoussa à Elecam) avait alors remplacé un certain Joseph Charles Doumba.

Auteur: Ibin Hassan