Kah Walla très remontée contre l'arrestation des dirigeants du MRC et le chaos politique
Quand on n'est pas de mèche, nul n'est besoin de s'attaquer au physique...
C’est le prurit des réseaux sociaux : gratter son interlocuteur jusqu'au sang. Quand un propos vous démange, un avis ne vous plait pas, une sortie vous semble erronée, bref quand on n’est pas d’accord, en lieu et place d’un contre-argument, d’un propos discursif ou raisonné, voire de sa pointe de satire, on s’en prend au physique de son contradicteur : “ Laide comme ça là, vois-moi sa calvitie, alopécie pour les femmes...; noire comme le charbon ; Touf touf ; qui est même son mari ? “, pour donner juste un extrait de ce florilège ignoble et un aperçu de ce tombereau d’injures. On " kosh " et glisse dans le watarout !
Et pourtant, comme c’est le cas pour Kah Walla, femme politique qui a tout mon respect et mon estime, on peut parfaitement répondre à sa récente sortie au sujet des “ Ambazoniens”, en convoquant des arguments de poids ou en étayant ses réponses par des éléments que l’on peut juger pertinents ou probants.
La question anglophone, le débat sur la forme de l'Etat, la crise politique et humanitaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, dans le cas d'espece, ne sont pas des mythes bibliques ou religieux, des dogmes sacrés n'autorisant aucune nuance, contradiction ou pluralité des regards.
Par leur complexité, la forte charge symbolique et leur dimension historique, ces questions suscitent une pluralité des regards, des manieres de voir et un faisceau de positions politiques. Kah Walla, femme politique, rompue à ces dossiers, dans son passé de cadre du Sdf, parti en pointe sur la question du federalisme depuis les annees 90 comme par son activisme sur plusieurs fronts, s'y confronte, suivant le fil de ses convictions et son analyse de la situation politique.
Son propos contre lequel on peut s'insurger ou que l'on peut partager, en reagissant en consequence, ne saurait être le prétexte pour racler les fonds de tiroir ou mettre à sac ses archives pour y retrouver une photo que l'on juge peu à son avantage. Cette bile, pathologie de nos réseaux sociaux, est une sombre vilainie qu'il s'agisse de cette personnalité comme de bien d’autres. Comme Chantal Biya dont je suis critique sur des points de son influence dans la gestion du pouvoir mais dont je ne m'autoriserai jamais à la juger sur son physique ou convertir une réaction, une indignation ou un avis en portrait au brocard, circonscrit à des aspects de sa mise.
Ceux qui pensent donc que cette photo de Kah Walla l'avilit ou est à son desavantage, trahissent non seulement leur superficialité, reduisant la valeur ou la qualité d'un être humain au paraitre mais une etroitesse d'esprit, impasse des réseaux sociaux.
Cette femme aurait donc un physique de poupee Barbie que si qui me plairait fondamentalement dans son activité publique serait sa formidable energie, son remarquable parcours, la force de son engagement. Sa vision politique n'etant pas une vache sacrée, nos désaccords qui existent, ne m'inspireraient le moindre début de glissement sur son physique. Love U Kah Walla !