'Je vois l'icone Ben Decca partout, sauf au deuil de Martinez Zogo'

Ben Decca

Wed, 1 Mar 2023 Source: Dr Aimé Bonny

Pour le Dr Aimé Bonny, il est inconcevable que l'artiste Ben Decca fasse preuve d'une insensibilité et d'un silence inconcevables dans le cadre de l'affaire Martinez Zogo.



"Je vois l'icône de la musique Camerounaise BEN DECCA dans tous les fronts ces jours-ci.

Il fait sa promotion personnelle, il pleure son grand frère EKAMBI Brillant.

Il est partout sauf au deuil de Martinez ZOGO. Un deuil national, planétaire où il manque à l'appel comme de nombreux artistes, sportifs, leaders d'opinions.

Qu'est ce qui peut expliquer une telle indifférence à la souffrance humaine ? Comment un être normalement constitué peut avoir appris le récit, le film de ce qu'a vécu #MZ et se taire? Comment ?

Il semblerait que ce deuil ne concerne ni Yannick NOAH, ni Roger MILLA, ni ETO'O Fils, ni Francis NGANNOU. D'ailleurs, il ne concerne que très peu d'hommes qui doivent leurs existences publiques aux femmes et hommes qui eux pleurent Martinez ZOGO en tant que prototype des victimes d'un Etat qui a abandonné son peuple.

Un Etat qui a abandonné EKAMBI Brillant en opérant une évacuation sanitaire très tardive. Une évacuation sanitaire honteuse pour un pays villageois pourtant très riche. Un pays qui préfère soigner ses privilégiés à l'étranger au lieu de consolider un tissu sanitaire précaire.

Si EKAMBI Brillant avait poussé des coups de gueule de son vivant, réclamant des hôpitaux sérieux au Cameroun, il ne serait pas mort en Turquie.

Ils aiment le silence qui finit par les tuer.

SONG BAHANANG qui ne dit rien à propos de MZ a failli mourir au Cameroun à cause d'un AVC à priori qu'on ne soignerait qu'à l'étranger, et ce grâce à la magnanimité de Mme Chantal BIYA. Il oubli qu'une nouvelle attaque peut lui être fatale, tant que les hôpitaux nationaux ne seront pas fréquenté par les dignitaires de ce pays.

Le silence assourdissant des leaders d'opinion de ce pays sonne comme une malchance. Ces VIP oublient une chose, nous allons tous périr de nos propres turpitudes".

Auteur: Dr Aimé Bonny