Jean Bruno Tagne demande à Félix Tshisekedi d'arrêter de pleurnicher

Monsieur le président battez-vous! Elles sont terribles ces images des soldats congolais prenant leurs jambes à leur cou à l’arrivée des rebelles du M23 à Goma dans l’est du pays. On peut à juste titre blâmer le président rwandais Paul Kagame de soutenir un groupe rebelle pour la déstabilisation de son voisin, mais on doit tout aussi – sinon plus - dénoncer l’attitude du président Félix Tshisekedi.

Passer tout son temps à pleurnicher, à quémander le soutien de la communauté internationale n’aidera pas le Congo. Personne n’effectuera le travail des Congolais à leur place. Un président est élu, entre autres, pour protéger l’intégrité territoriale et la souveraineté de son pays. C’est à cela qu’aurait dû et que devrait se consacrer M. Tshisekedi, plutôt que de se précipiter à vouloir modifier la constitution pour s’arroger un troisième mandat à la tête d’un pays dont une partie est tombée à son nez et à sa barbe aux mains des rebelles.

Les Congolais n’ont strictement pas d’autre choix que de se battre pour protéger leurs pays. La fameuse communauté internationale n’y pourra rien. Et la douloureuse histoire de ce pays devrait nous enseigner à ce sujet.

Seule lutte libère

La Mission des Nations Unies au Congo (MONUC) fut créée et installée au Congo en 1960. Elle fut ensuite remplacée par la MONUSCO en 1999. Depuis lors, que de morts, que de fonds, que de sommets, que de modifications des mandats, que d’accords, sans jamais vraiment réussir à pacifier ce pays continent aux richesses naturelles prodigieuses et tant convoitées par toutes sortes de forbans locaux et internationaux. « Seule la lutte libère », aurait dit Sankara.