l est donc urgent que le ministre de la Défense ordonne une enquête
Depuis quelques jours, une vidéo circule sur les réseaux sociaux montrant des militaires en train d’exhumer le corps d’une jeune fille au nom de Diane Efon au lieu dit Kossala, dans la ville de Kumba, au sud-ouest anglophone du Cameroun. Selon cette vidéo de propagande publiée par les agents du pouvoir de Yaoundé, il s’agit d’une autre victime des séparatistes armés qui auraient enterré cette jeune fille vivante pour venger la mort d’un général séparatiste tué quelques jours plus tôt.
Certes les séparatistes sont loin d'être des enfants de chœur. Mais il y a lieu de souligner que cette version des faits défie tout bon sens. Il est donc urgent que le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, ordonne une enquête sur ce qui tend à exhaler un parfum de crime d’Etat mettant en cause certains soldats camerounais. En effet, comment les militaires qui ont procédé à l’exhumation du corps de la jeune fille ont pu repérer le lieu exact de l’enterrement vivant de cette jeune fille s’ils ne sont pas proches des criminels ? Veut-on nous faire croire que pour commettre un crime, les séparatistes agissent désormais devant des témoins capables d’indiquer aisément les lieux où ils commettent des crimes ?
Voilà des pistes de l’enquête que doit ordonner Joseph Beti Assomo à son ami le colonel Emile Bamkoui, commandant de la Division de la Sécurité Militaire (Sémil). Voilà un autre soupçon de crime d’Etat que ce colonel criminel de grand chemin et son service doivent élucider que de fouiner dans les messageries privés des journalistes, que de se cacher dans les groupes whatsapps des « ambazoniens », que de pourchasser les activistes anti-Biya à travers le monde, que d’élaborer des plans pour diviser les séparatistes armés (en créant des groupes armés parallèles bien sûr !).