Il ne défend même plus leur mascarade de grand dialogue national
Cabral Libii et le Parti Camerounais pour la Réconciliation nationale (PCRN) sont sous le feu des projecteurs depuis quelques semaines. De l'affaire Nourane Foster contre le policier à Bafoussam au procès qui oppose Cabral Libii au journaliste Sismondi Bidjocka en passant par le viol de la jeune Mirabelle Lingom, le parti est désormais considéré au Cameroun comme étant une plaie pour la jeunesse. C'est ce que développe l'activiste Zona Cocker dans une analyse dont la rédaction de CamerounWeb vous propose ci-dessous l'intégralité.
Sortie après sortie, je vais de déception en déception avec le politicien professionnel protecteur coûte que vaille de Clotaire, Poutine, Camus, Nourane et de lui-même contre Malicka, Mirabelle, Sismondi, le gouverneur de l'Ouest et la police nationale camerounaise. Cette protection indéfectible de ses associés politiques le pousse-t-il à influencer la justice camerounaise? Je me pose juste la question.
Concernant les anglophones, je ne comprends absolument pas ce que Cabral Libii veut nous faire comprendre ni ce qu'il nous demande de faire. Il les accuse de tuer les civils, je me demande bien sur quelle enquête il se base pour l'affirmer. Il les compare aux maquisards comme l'étaient son grand-père et ses oncles qui ont perdus leurs vies face aux colons. Est-ce à dire que l'état francophone camerounais est le colon des anglophones ? Cabral Libii dit qu'il n'y a jamais eu de problème entre francophones et anglophones au Cameroun, sinon, Ni John Fru Ndi n'aurait pas gagné les élections de 1992. Il confirme donc que l'état qu'il envoie aujourd'hui tuer les anglophones au NO-SO est illégitime depuis 1992. Je ne serais donc pas surpris de l'entendre dire dans quelques années qu'il n'y a jamais eu de problème entre Bulu et Bamiléké, sinon Maurice Kamto n'aurait pas gagné les élections de 2018. Il ne défend même plus leur mascarade de grand dialogue national qui il y'a encore quelques mois était pour lui une grande réussite.
Après le massacre de Kumba, le leader du PCRN trouvait que Biya Bi Mvondo était trop clément envers les terroristes ambazoniens. Il voulait que le président déclare un état d'urgence au NO-SO et qu'il envoie l'armée faire le nettoyage. Ça veut dire qu'il veut aussi fertiliser sa vie politique avec le sang des camerounais et les sépulcres de ses compatriotes. Dans la guerre au NO-SO, il n'y a pas que les anglophones qui versent le sang et qu'on enterre, il y a aussi les francophones de son Nyong-et-Kelle. Il accuse aujourd'hui ceux qui nous gouvernement d'être arrogants parce qu'ils n'utilisent pas leur pouvoir pour envoyer l'armée camerounaise massacrer les maquisards anglophones qui tuent les civils comme il le leur avait demandé. Il montre malheureusement envers les anglophones la même arrogance qu'il reproche à ses créateurs.
Au final, j'ai l'impression que c'est l'armée camerounaise que Cabral Libbi accuse de ne pas être à la hauteur, puisque celle-ci est déjà bien présente au NO-SO depuis plusieurs années. Qu'il fasse donc appel une fois au même colon bien armée qui a massacré les maquisards et qu'on en parle plus. Cabral Libbi Ngué Ngué est l'élu de la république et aussi une créature du régime en place. Qu'il se lève donc et marche, ses élus vont le suivre. Comment peut-il soutenir les bourreaux des femmes et enfants issus de la région et de la communauté qui l'ont élevées au rang des députés pour prétendre aller défendre les victimes du NO-SO avec qui il n'as absolument aucun lien ? Son empathie et son indignation sont télécommandées uniquement par ses ambitions politiques. De ces politiciens opportunistes là, je n'en veux plus dans notre pays. ABIM TE !
Il est facile de détruire ce qu’on n’a pas bâti ou de tuer un enfant qu’on n’a pas accouché.