LE COMMISSAIRE DU GOUVERNEMENT, CERLIN BELINGA
L'utilisation abusive et illégale des institutions militaires par des civils au Cameroun constitue un phénomène préoccupant qui menace les fondements de la démocratie. Dans une société camerounaise aspirant à la démocratie, il est impératif de dénoncer l'utilisation abusive des magistrats des tribunaux militaires et de la sécurité militaire (SEMIL) par des civils cherchant à régler des comptes à d'autres civils. Cette pratique, encouragée par la proximité des civils avec certains responsables de ces institutions, non seulement constitue une grave atteinte à la justice, mais soulève également des questions cruciales sur l’intégrité et l’indépendance des institutions judiciaires.
CERLIN BELINGA (image 1), commissaire du gouvernement près le Tribunal Militaire de Yaoundé, s'est rendu coupable D'ABUS DE FONCTIONS, en se faisant utiliser, manipuler et instrumentaliser par SAM SEVERIN ANGO et celui que nous connaissons, aux fins de procéder à l'arrestation d'un civil en la personne du journaliste ALAIN DENIS IKOUL. Un Magistrat, qui se met au service non pas de la JUSTICE, mais au service d'individus qui au vue des derniers scandales de malversations financières dont ils sont soupçonnés, notamment des détournements de fonds, doivent devant la justice pour répondre de leurs actes.
Les tribunaux militaires et la sécurité militaire doivent être rétablis dans leur fonction première, tel que défini par la législation en vigueur. Il est inacceptable que des magistrats et des responsables de ces structures se laissent entraîner dans de telles dérives, en totale violation des dispositions statutaires. Cela ne fait qu'accentuer le climat de méfiance au sein de la population à l'approche des échéances électorales, période qui devrait au contraire être synonyme de transparence et de respect des droits de chacun.
Les conséquences de ces abus sont lourdes : elles fragilisent les institutions et sapent la confiance que les citoyens devraient avoir dans leur système judiciaire.
En vertu du Code pénal camerounais, ces abus de pouvoir et surtout ABUS DE FONCTION, qui sont largement condamnés, méritent des sanctions sévères. L'article 140 sur L'ABUS DE FONCTIONS, stipule que:
(1) Est puni d'un emprisonnement de trois mois à un an et d'une amende de 5.000 à 50.000 francs ou de l'une de ces deux peines seulement, tout fonctionnaire qui abuse de ses fonctions pour porter atteinte aux droits ou intérêts privés.
(2) Si l'infraction est commise dans le but de se procurer ou de procurer à autrui (KARTEL DE TSINGA) un avantage quelconque la peine d'emprisonnement est de trois mois à trois ans et l'amende de 50.000 à 1 million de francs.
Il est impératif que les autorités judiciaires prennent des mesures décisives pour contrer ces abus. Les magistrats et les responsables militaires impliqués dans ces pratiques doivent être tenus responsables de leurs actions, et des sanctions exemplaires doivent être appliquées pour restaurer la confiance du public envers le système judiciaire. La lutte contre l'impunité est essentielle pour préserver l'intégrité de la justice et la démocratie au Cameroun.
Cette situation appelle à une réflexion collective et à une action urgente pour garantir que les institutions militaires ne deviennent pas des instruments d'oppression entre civils au détriment d'une justice équitable. Il est temps que cesse cette culture d'impunité pour le bien de notre démocratie et de la justice au Cameroun.