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'KAMTO OU RIEN': un beau slogan qui ne plait pas à Maurice Kamto

Kamtoto5 Pour le reste je ne suis moi-même pas un adepte du Kamto ou rien

Fri, 24 Jul 2020 Source: Albin Michel Njilo

C’est un beau slogan qui ne plait certainement pas à Maurice Kamto lui-même. Je le dis en me fondant sur au moins trois de ses déclarations:

1- la première à Bafoussam en début Janvier 2019 : « si je meurs qu’est-ce que vous faites de ma mort »?

2- la deuxième sur le plateau d’Equinoxe (La vérité en face) après sa sortie de Prison: « je ne suis pas né avec le mot Président écrit sur mon front »

3- la troisième au meeting du 1er Février à Paris: «Si je tombe ne vous arrêtez pas; reprenez le flambeau et continuez la lutte ».

Un homme qui envisage ainsi de mourir pour le combat qu’il mène ne se positionne clairement pas comme une alternative absolue. Il sait que ce combat il ne le mène pas pour lui à priori. Marteler « Kamto ou rien » c’est refuser cette éventualité que notre leader a lui-même intégrée. Ce qui est important ce sont les idées, c’est la cause pour laquelle nous nous battons.

Mais j’ai une série de petites questions:

- nous ne parlerons plus de Maurice Kamto pour parler de qui?

-qui a soulevé la cause pour laquelle nous nous battons et qui la porte plus haut?

-qui est prêt à remplacer Maurice Kamto à la tête de la résistance s’il mourait en chemin?

J’attends vraiment des réponses s’il vous plaît. C’est trop facile de demander aux gens de ne plus parler de Maurice Kamto; cela laisse croire que l’on veut l’imposer dit-on. Pourquoi refusez-vous de voir que c’est lui qui s’impose par sa détermination, son travail et sa crédibilité entre autres? Depuis qu’il a engagé la lutte contre le gré à gré quel leader politique l’a suivi sur cette voie ? Ils sont dans l’ombre à négocier des postes dans le prochain régime néocolonial quand ils n’essaient pas de corrompre la voix de la diaspora pour qu’elle ne se lève plus pour Kamto. Si sa légitimité vous gêne tant que çà construisez la vôtre. La sienne, il l’a construite.

Du conseil constitutionnel à Addis-Abeba, puis NKONDENGUI en passant par les marches du 26 Janvier, il a à chaque étape appelé les autres leaders politiques à soutenir sa démarche. Certains se sont moqués de lui et ont même prié pour qu’il ne sorte jamais de prison. Aujourd’hui on vient nous rabâcher des oreilles avec des « laissez un peu Kamto derrière ».

C’est à vous de le repousser à l’arrière. Prenez des initiatives qui supplantent les siennes et conquérez la confiance des camerounais comme il l’a fait. Pour le reste je ne suis moi-même pas un adepte du Kamto ou rien. Ce sera donc « Kamto ou celui dont il tiendra la main »; pas de place pour les faux culs.

Auteur: Albin Michel Njilo