Au mois d’Août 2011, une collégienne de 17 ans du nom de VANESSA TCHATCHOU, se faisait voler son nouveau-né dans le service de néo-natalité de l’Hôpital Gynéco-obstétrique de Ngousso à Yaoundé, deux heures seulement après la naissance. Si jeune malgré tout, elle entra en résistance face à tout un système.
Ce crime odieux fut révélé à l’opinion nationale et internationale, par notre organisation, laquelle engagea une mobilisation jamais vue pour une cause quelconque au Cameroun. Le bébé n’a jamais été retrouvé. Un procès aux allures de montage satanique cousu de fils blanc de bout en bout, fut organisé, en dépit de nos protestations, dénonciations et contestations quant à l’identité des supposés coupables mis en scène.
En ce mois d’Août 2018, soit exactement sept années plus tard, nous apprenons par la presse, qu’une jeune dame nommée Jocelyne Alabi Ngwa, condamnée à 25 ans de prison pour, selon la version gouvernementale, avoir été un des auteurs du forfait, s’est évadée de la prison centrale de Yaoundé.
A ce propos, il est important de révéler, que l’autre supposé complice, avait presque aussitôt été exfiltré vers l’Europe. Seules des personnes ayant perdu tout sens de la logique et dépourvue de la plus petite des intelligences, peuvent se laisser convaincre que tout cela n’est pas organisé.
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Le temps est passé, mais la douleur, la peine, la colère, la désolation et l’amertume face à l’ignominie restent vivaces dans nos cœurs.
Nous n’avons jamais accepté de prendre acte de ce que cette affaire est close, parce que la postérité se chargera, la justice divine aidant, de rétablir la vérité, de montrer les mains, toutes les mains ayant trempé dans ce crime directement ou indirectement, et rendra enfin le verdict.
Nous tenons néanmoins, à remercier toutes celles et tous ceux qui, d’ici ou d’ailleurs, avaient donné de leur temps, de leur voix, de leurs moyens, de leur liberté et même de leur corps, pour non seulement réclamer la vérité et exprimer leur indignation, mais aussi pour soutenir la famille et soutenir notre organisation. Les jours passent, mais les causes de la justice perdurent et l’histoire fini toujours par ouvrir les armoires, y compris celles remplies des cadavres les plus insoupçonnés, les plus dérangeants.
Tôt ou tard, la vérité sur le bébé de Vanessa Tchatchou, sera livrée publiquement./.
Yaoundé, le 16 Août 2018
Le Médiateur Universel
SHANDA TONME
Président de la Commission