L'Assemblée nationale camerounaise va très mal, selon l'activiste politique Alex Nguepi. Dans une tribune publiée il y a quelques heures, il explique comment le président de l'institution a enlevé à cette dernière toute sa qualité de "maison du peuple" en y instaurant ses propres et et violant allègrement les lois et les règlements des élus du peuple.
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"L'Assemblée Nationale camerounaise n'est plus la maison du peuple, mais la chambre du sulfureux Président et très honorable Cavaye Yeguie Djibril.
Ce dernier serait le seul à dicter ses volontés, au détriment du règlement intérieur et procédures préétablis.
Sinon comment expliquer cette corruption à ciel ouvert en vu de rompre le contrat d'une compagnie d'assurance obtenu en toute légalité et l'exclusion du Secrétaire Général de l'institution sans que ce dernier ne puisse même être entendus par le bureau ?
Il serait nécessaire qu'une commission d'enquête parlementaire puisse être mise sur pied afin d'éclaircir toutes les zones d'ombres.
Il est à noter que le choix préférentiel de NSIA Cameroun par le président Cavaye Yeguie Djibril, n'a pas eu l'aval de la commission en charge de la passation des marchés de l'assemblée comme l'indique le document ci-joint, cela résulte de la seule volonté du PAN.
Ce qui à pour conséquence une perte par le contribuable de 120 millions de nos Francs CFA.
Cette faute est assez lourde pour que le très Honorable Président Cavaye Yeguie Djibril ne soit plus reconduit à la présidence de cette illustre institution.
Tous les députés qui ont assistés à cette comédie parlementaire sont également coupable.
Voilà les conséquences qui découlent du fait de confier les rênes à un grabataire de 88 ans affaibli et manipulable, qui avait brûlé les tee-shirts de son rival politique lors de la dernière élection.
En 50 ans passé à l'Assemblée Nationale, le très Honorable Cavaye Yegue a été incapable de goudronner la route qui mène dans son village.
Tout comme le pouvoir exécutif, le pouvoir parlementaire a l'obligation de rendre compte sur la gestion des fonds publics mis à leur disposition. Cela passe tout abord par une commission d'enquête parlementaire, par la suite la levée de l'immunité parlementaire afin que ces derniers répondent devant la justice.
Quant le pouvoir parlementaire refuse de le faire, dans le principe de contrôle de chaque pouvoir, l'autorité judiciaire à la capacité de se saisir du dossier . Cela s'appelle en droit zèle de justice.
Le Zèle de justice est un mécanisme constitutionnel, découlant de l'interprétation de la loi fondamentale par les magistrats, permettant au pouvoir judiciaire ou à l'autorité judiciaire de contrôler l'action des autres pouvoirs, en se saisissant des affaires relevant du pouvoir législatif ou exécutif Sans avoir au préalable l'aval de ces derniers.
Ou de rendre des décisions de justice, sans toute fois respecter toutes les procédures judiciaires.
Les militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) sont victimes du zèle judiciaire télécommandé. Ce qui est une incongruité car le zèle de justice est utilisé pour l'intérêt commun. Le magistrat est seul avec sa conscience et l'interprétation de la loi fondamentale. Le problème est que le magistrat l'utilise sur ordre du pouvoir exécutif alors que ce mécanisme est utilisé uniquement pour l'intérêt général. Le Zèle judiciaire, a été plusieurs fois utilisé en France, Italie, Inde.
Pourquoi les magistrats Camerounais n'utilisent ils pas le zèle de justice pour l'affaire de Cavaye Yeguié Djibril ? Pire ils veulent envoyer le Secrétaire Général de l'Assemblée Nationale en prison.
Bon comme quelqu'un a dit ,le Cameroun c'est le Cameroun, les sorciers viendront expliquer le sacré-principe de la séparation des pouvoirs, sans toutefois vous dire comment se fait-il que le Président de la République soit aussi le chef de la magistrature suprême?"