S’il ne donne pas une réplique ferme aux manœuvres de désorganisation de l’UPC, et s’il n’ouvre pas la voie à un congrès de redressement de l’UPC, le comité directeur du 29 avril risque d’entraîner le parti dans une agonie dont il faut craindre que «l’âme immortelle» du peuple camerounais ne sorte pas de si-tôt.
Je voudrais répondre ici à une interpellation du camarade colonel Mang. Nous étions assis l’un non loin de l’autre pendant une pause d’une session du comité directeur lorsqu’il lança à la cantonade : «On est en train de souffrir tout ce désordre alors qu’il suffirait de confier au camarade kissamba la tâche de redresser le parti etc…» Sans doute s’attendait-il à ce que je réagisse mais je restai silencieux. Pensant qu’il aurait fallu qu’il fît cette interpellation en réunion du comité directeur.
Qu’à cela ne tienne, que faut-il faire pour redresser l’UPC ?
Il faut mettre de l’ordre dans le parti ce 29 avril 2017 en adoptant sept résolutions fermes.
Premièrement, convoquer le congrès pour les 8,9 et 10 juin 2017, un congrès ouvert à tous les upécistes de toutes les tendances en précisant bien qu’il n’y aura pas de congrès de dissidence avant ou après et que l’UPC n’est pas à vendre : les contributions des élus et bienfaiteurs sont les bienvenues mais l’achat du parti pour le partage des postes est proscrit, le comité directeur doit faire ce qu’il aurait dû faire à sa précédente réunion :
Vu les statuts, vu les résolutions du comité directeur sanctionnant lesdits camarades, considérant leur rébellion caractérisée contre lesdites sanctions et leur mépris à l’endroit du Comité Directeur, vu l’extrême gravité de leur tentative de tenir un congrès de dissidence, décide d’exclure définitivement de l’UPC les camarades Louka Basile, ex SG, Ndjié She Rose, ex Trésorière, Charly Gabriel Mbock, ex Secrétaire à la communication et Me Jean-Marie Nouga. Les intéressés pourront présenter leur défense au congrès des 8,9 et 10 juin.
L’exclusion définitive de l’Upc de Louka Basile et ses complices sera spécialement notifiée aux sous-préfets de Yaoundé 1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e et 7e, et au Directeur des Affaires Politiques du MINADT en trois exemplaires.
Sur mandat du Comité Directeur, la Commission du contrôle Financier de l’UPC doit immédiatement traduire en justice M. Louka Basile ex SG et Mme Rose Ndjié She ex Trésorière pour détournement de fonds provenant du financement public des partis politiques ; et le président Onana commettra un huissier pour demander la restitution des cartes de membres du parti par M. Louka.
En prenant toutefois acte de sa bonne foi et des services rendus, le Comité Directeur doit infliger un second blâme au président Onana qui s’est opposé à l’écrasante majorité du Comité directeur qui voulait lors de sa dernière réunion sanctionner M. Louka au prétexte que ce ne serait pas politique.
Une conférence de presse rendra publique la convocation du congrès des 8, 9 et 10 juin et l’exclusion définitive de M. Louka et ses complices, une résolution du Comité Directeur autorisera la publication d’un numéro spécial de la «Voix du Kamerun» avec les résolutions du Comité Directeur du 29 avril.
Dès le comité directeur du 29 avril, il faudrait préparer le Congrès des 8,9 et 10 juin à élire une Direction de Combat pour :
Sortir le parti des griffes du Rdpc ;
Lui redonner une orientation progressiste, démocratique et panafricaniste ;
Elire les responsables un à un selon le mérite militant et le principe «l’homme qu’il faut à la place qu’il faut» ;
Sortir le parti du tribalisme avec pour visée son implantation dans tout le pays ;
Prendre en compte le contentieux historique avec la France comme expression globale de notre lutte et ne pas perdre de vue que le franc CFA reste le plus lourd et le plus ancien point de ce contentieux.