Ubi societas, ibi jus. C’est un adage en latin qui signifie : « là où il y a une société, il y a du droit ». Il signifie également qu’à chaque société son droit. L'expression est attribuée à des auteurs romains, mais n’est attestée qu’à partir du xviie siècle. Elle peut résumer l’idée que le droit est fondé par les pratiques sociales, et donc en dépend.
«Cet adage signifie aussi que toutes les sociétés pratiquent le droit, sous une forme ou une autre. Selon plusieurs critiques, le concept de droit serait par là étendu de manière inconsidérée: il conviendrait soit, selon une première perspective, d'admettre une exceptionnalité des droits occidentaux, soit, dans un autre ordre d'idées, de reconnaitre pleinement les spécificités incommensurables des cultures non-occidentales et de leurs normes. Selon une troisième opinion, plus favorable à l'adage, celui-ci ne prétendrait pas que toutes les sociétés fassent du droit de manière identique et au sens occidental, mais établirait simplement une analogie entre les cultures juridiques occidentales et les autres ».
Voilà pourquoi j’ai dit que la démocratie prend la forme du vase qui la contient et qu’en Afrique la démocratie prend la forme du vase africain. Et ici on ne change pas de chef qui gouverne jusqu’à ce que Dieu le rappelle à lui.
Les africains formés à l’école occidentale vont s’offusquer de ma prise de position en faveur de la stabilité des États africains et de leurs chefs. Et pourtant cela est inscrit dans notre ADN. On ne change pas de chef. En Occident ils ont eu leurs Rois qui ont régné le temps qu’ils construisent leurs états et aujourd’hui ils peuvent se permettre de pratiquer la démocratie récréative puisque toutes leurs infrastructures sont construites. Si L’Afrique veut se construire elle a le plus grand intérêt à adopter la stabilité des institutions politiques qui ont construit l’Europe.
Il faut rappeler qu’en Occident, ils ne pratiquent pas la polygamie comme en Afrique mais l’homosexualité sans complexe. Ce que nous n’acceptons pas en Afrique comme ils rejettent aussi la polygamie. Chaque société se construit avec ses règles.
En Afrique quand un papa meurt il désigne son successeur parmi ses enfants. C’est notre coutume. C’est notre droit. Nul ne s’aviserait à changer de successeur sans conséquence. Ils ne le font pas en Occident de la même manière que nous. Je veux dire ici que notre droit est différent de la pratique juridique occidentale de manière fondamentale. L’exigence de l’application de la démocratie occidentale par l’alternance au pouvoir ne relève pas du droit commun africain tel que pratiqué par nos ancêtres et aujourd’hui encore par nous mêmes.
Si nous commençons par remplacer les chefs d’état la prochaine étape sera de remplacer nos chefs traditionnels qui commencent à être contestés par la nébuleuse BAS. On se souvient du sacrilège consistant à donner la chasse aux chefs soit disant SARDINARDS. C’est le début du commencement. Certains jeunes commencent déjà à contester les successeurs de leurs pères et mères.
Allons-nous laisser cette jeunesse formatée par l’école occidentale enlever à l’Afrique ce qui fait sa spécificité ? Je crois que nous devons faire une pause pour nous demander si L’Afrique n’est pas en train de devenir l’occident. Et si nous avions été colonisés par la Chine? Ou par l’Inde ? Est-ce que nous ne serions pas bouddhistes et non pas chrétiens ou musulmans ? Et si la démocratie pouvait sérieusement développer L’Afrique, je me demande pourquoi ils nous forcent à l’adopter sous la menace des sanctions. Ne trouvez-vous pas tout cela suspect ?
Bref je mets en débats la réflexion selon laquelle sommes nous toujours africains ou sommes nous devenus des blancs à la peau noire? Cogito ergo sum. Cogito cogitatum.