L’une des lectures qu’on peut faire du décret présidentiel du 2 octobre 2015 dernier, portant réaménagement du gouvernement, est le nombre de femmes ministres, en progression.
Si dans le gouvernement de décembre 2011, l’on a salué des deux mains le nombre de neuf femmes, aujourd’hui, cet effectif s’est enrichi.
On est notamment passé à dix femmes, membres du gouvernement. Alors que deux femmes sortent du gouvernement (Bakang Mbock née Ngo Ndebi Catherine Louise Marinette et Ama Tutu Muna), trois nouvelles figures ont fait leur entrée dans le gouvernement de vendredi dernier.
Le trio de femmes est constitué de Mbah Acha née Foumundan Rose Ngwari, ministre délégué à la présidence chargé du Contrôle supérieur de l’Etat, Libom Li Likeng née Mendomo Minette, ministre des Postes et Télécommunications et Nguene née Kendeck Pauline Irène, ministre des Affaires sociales.
Les trois dames renforcent ainsi la présence de la gent féminine dans l’équipe de Philemon Yang dont quatre parmi elles occupent des portes-feuilles ministériels d’envergure :
Abena Ondoa née Abena Marie Thérèse de la Promotion de la Femme et de la Famille ; Koung à Bessiké des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières ; Youssouf Hadidja Alim de l’Education de base et Mme Tchuinte Madeleine de la Recherche scientifique et de l’Innovation.
Cet effectif est complété par Ananga Messina née Beyene Clémentine Antoinette, ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural chargé du Développement rural et de deux secrétaires d’Etat, en l’occurrence, Dibong née Biyong Marie Rose auprès du ministre de l’Habitat et du Développement urbain et Koulsoumi Aladji épouse Boukar auprès du ministre des Forêts et de la Faune.
La percée des femmes qui se poursuit au sein du gouvernement s’inscrit dans le cadre global de la politique de promotion des femmes, mise en œuvre par le chef de l’Etat, Paul Biya, dans divers secteurs d’activités.
L’on relève d’ailleurs que leur nombre va crescendo au niveau de l’Assemblée nationale. On compte dans la législature en cours 56 femmes-députés. On les retrouve aussi au Sénat : vingt femmes sur un effectif de cent sénateurs.
Aujourd’hui, on les retrouve également directeur général des sociétés d’Etat, secrétaire général de ministères, secrétaire général des services du gouverneur, préfet, sous-préfet… Aucun secteur de la vie de la nation ne leur est désormais étranger, ni une forteresse inaccessible.
L’armée, la police, qui, jadis, étaient des domaines longtemps réservés aux hommes, ont vu certains verrous sauter, pour accueillir des femmes à divers postes de responsabilités. Au sein de la police, par exemple, l’on a récemment salué la promotion de la toute première femme au poste de directeur de la Sécurité publique à la Délégation générale à la Sûreté nationale, le commissaire divisionnaire Jeanette Ewu Ngeme.
Ceci vient d’ailleurs enrichir le nombre sans cesse croissant des femmes à la tête des commissariats de police à travers le pays. Aucune femme ne peut d’ailleurs faire la fine bouche sur la promotion des premières femmes aux hauts postes de commandement militaire. Par exemple, le colonel Bella Nkoto Anne occupe le poste de commandant de la légion de gendarmerie du Sud.
A toutes ces femmes promues, aussi bien au sein du gouvernement que dans les autres domaines de la vie publique, de se montrer à la hauteur de la confiance placée en elles par le chef de l’Etat.
Afin d’en mériter davantage et de confondre certains sceptiques qui nourriraient encore quelque doute sur la capacité de la gent féminine à participer à la gestion des affaires à un niveau plus élevé. Et surtout, sur les effets visibles de la politique nationale de promotion des femmes par le chef de l’Etat.